Face aux déficits sociaux, la 3ème phase de l’INDH porteuse d’espoirs
Depuis 13 ans, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a accumulé une riche expérience dans une lutte sans relâche contre la précarité et l’exclusion sociale. Déjà sous ses premières et deuxième phases, le chantier royal a été un axe ma jeur de la vision de SM le Roi Mohammed VI pour permettre aux catégories sociales défavorisées de vivre dans la dignité.
La 3ème phase (2019-2023), conçue selon une nouvelle ingénierie, est porteuse d’espoirs prometteurs pour le développement humain, l’amélioration des conditions des générations montantes et des familles démunies.
Cette nouvelle phase, lancée par le Souverain en septembre dernier, ambitionne de consolider les acquis avec une réorientation des programmes de manière à promouvoir le capital humain et de consacrer les valeurs de justice sociale. Les projets à mettre en œuvre se déclinent en quatre programmes cohérents et complémentaires garantissant la participation de tous les acteurs sociaux.
Il s’agit du programme de résorption du déficit en infrastructures et de services de base dans les zones les moins équipées, du programme d’accompagnement des personnes en situation de précarité, du programme d’amélioration des revenus et d’intégration économique des jeunes, ainsi que du programme d’appui pour le développement humain des générations montantes.
Le premier programme vise à préserver les acquis des première et deuxième phases tout en poursuivant l’action pour remédier à une partie du déficit relevé par la carte de pauvreté multidimensionnelle, notamment en ce qui concerne l’accès aux infrastructures et services de base.
Les interventions de ce programme portent sur cinq axes prioritaires, à savoir la santé, l’enseignement, l’électrification du monde rural, l’approvisionnement en eau potable et la réalisation de routes et ouvrages d’art.
En ce qui concerne le programme d’accompagnement des personnes en situation de précarité, il vise particulièrement à renforcer et à élargir les domaines d’intervention de l’INDH dans ses deux premières phases au profit des différentes catégories de personnes en situation de précarité, en œuvrant dans le cadre des réseaux associatifs.
Ce programme concentre ses interventions sur onze catégories prioritaires parmi les personnes en situation de vulnérabilité, à savoir les cinq catégories de personnes à besoins spécifiques, les malades et les personnes âgées sans ressources, le soutien à la réinsertion socio-économique de quatre catégories englobant les femmes en situation de précarité, les anciens détenus, les mendiants, les vagabonds et toxicomanes, ainsi que deux catégories d’enfants et de jeunes (enfants abandonnés, enfants de rue et les jeunes sans-abris).
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Le troisième programme, relatif à l’amélioration du revenu et l’intégration économique des jeunes, tend principalement à garantir un revenu et créer des emplois pour les jeunes. Il porte sur la promotion de l’élément humain à travers des mesures de soutien à la formation et d’accompagnement dans l’objectif d’intégrer les porteurs de projets, d’adopter une feuille de route pour le développement économique local pour booster les activités économiques et faciliter l’insertion socio-économique des jeunes.
Pour ce qui est du quatrième programme, qui concerne l’appui au développement humain des générations futures, il s’agit d’une nouvelle pierre dans l’édification du système intégré de développement durable visant à lutter de manière proactive contre l’une des causes principales du retard en matière de développement humain, à travers l’investissement dans le capital humain dès la petite enfance.
Il s’assigne pour buts de renforcer le système de santé mère-enfant, d’améliorer la qualité de la nutrition infantile, et de diminuer le taux de l’échec scolaire grâce à la généralisation de l’enseignement préscolaire et de lutte contre l’abandon scolaire.
La concrétisation des projets de la nouvelle phase se fera selon une méthodologie basée sur une gouvernance novatrice et créative, visant à atteindre davantage de cohésion et d’efficacité, à travers plusieurs piliers, notamment l’adoption d’une culture participative, le renouvellement des mécanismes de gouvernance, l’adoption de la politique contractuelle et du système de partenariat renouvelable. Il est également question de consacrer la gestion intégrée des projets pour assurer une convergence entre les différents programmes sectoriels des établissements de l’Etat et des collectivités territoriales.
En harmonie avec les nouveautés en termes de régionalisation avancée et de décentralisation administrative, il sera procédé à la redéfinition des missions des instances de gouvernance actuelles de manière à assurer une efficience et une efficacité au sein de leurs territoires.
S’agissant du financement, le lancement de cette troisième phase de l’INDH nécessite une enveloppe estimée à 18 milliards de dirhams, dont 4 milliards seront alloués au programme de résorption du déficit enregistré en matière d’infrastructures et de services de base dans les zones les moins équipées, 4 milliards seront consacrés au programme d’accompagnement des personnes en situation de précarité, 4 milliards au programme d’amélioration des revenus et d’intégration économique des jeunes et 6 milliards au programme d’appui pour le développement humain des générations montantes.
De 2005 à 2017, l’Initiative a permis de concrétiser 43.000 projets et activités ayant un impact sur la santé, la scolarisation, l’insertion sociale des jeunes, l’intégration économique et l’accompagnement de personnes en situation précaire.
Ce chantier royal a été mis en œuvre entre 2005 et 2018 en deux phases par le biais de l’adoption de 4 principaux programmes, ainsi qu’un programme supplémentaire, entré en vigueur à partir de 2011. Le coût global des projets réalisés est estimé à 43 milliards de dirhams, dont une contribution de l’INDH pour un montant de 28 milliards.