Face aux résolutions onusiennes, les dirigeants algériens ont plus d’embarras que de choix
L’écrivain-journaliste, Talaâ Saoud Al Atlassi estime que les puissances mondiales sont aujourd’hui plus que jamais décidées à imposer une solution pacifique au conflit autour du Sahara marocain et ce, à l’appui des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, surtout les deux dernières et tout particulièrement la toute récente résolution 2654 adoptée le 27 octobre dernier.
Dans un article publié mercredi sur le site d’informations en ligne Machahid 24 sous l’intitulé évocateur »En Algérie, la résolution onusienne hante les esprits au sommet de l’État », l’auteur explique que la solution que les puissances mondiales cherchent à imposer s’appuie sur l’option des tables-rondes réunissant les quatre parties concernées par ce différend et ce, pour discuter d’un seul et unique point à l’ordre du jour à savoir la proposition marocaine d’autonomie, jugée comme étant une option sérieuse et crédible pouvant favoriser une solution politique réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable.
Et de noter que »l’Algérie ne peut pas après l’adoption de cette résolution onusienne décliner l’invitation à participer à une table ronde ou encore prétexter n’être pas une partie du conflit tout comme elle ne peut plus se permettre de s’accrocher encore et toujours à l’option risible du référendum d’autodétermination ».
»Et du coup, les dirigeants algériens s’illustrent aujourd’hui par leur impuissance face au Conseil onusien de sécurité. En revanche, cette dernière résolution place le Maroc en position de force, d’autant que le Royaume se trouvait déjà dans une situation confortable grâce à son initiative d’autonomie, une proposition largement saluée dans le monde et jugée comme étant la plus sérieuse pour une solution pacifique du conflit.
Pour ce spécialiste de l’Algérie, »les interrogations qui s’imposent après coup portent sur l’après cette résolution onusienne et aussi l’attitude des dirigeants algériens face à une conviction internationale ferme et décisive, estimant qu’il est évident que l’Algérie persiste dans son indifférence vis-à-vis de la résolution onusienne et à fuir ses responsabilite s, du moins à court terme car les généraux algériens au pouvoir sont connus et reconnus pour leur hostilité obsessionnelle envers le Maroc et privilégient le pourrissement de la situation pour imposer leur mainmise sur les rouages de l’État algérien, monopolisant ainsi la gestion de toutes les activités et toutes les décisions dans les domaines politique, économique et social ».
Et d’ajouter que l’hostilité envers le Maroc est la source même de leur légitimité populaire, leur capital qui légitime leur pouvoir et qui leur sert aussi d’épouvantail en prétextant devant le peuple algérien être en guerre face un redoutable ennemi, ce qui explique, soutient-il, le fait qu’une solution du conflit autour du Sahara marocain n’arrange point les affaires du régime militaire algérien tout comme les appels fraternels et pacifiques lancés par le Souverain en faveur d’une consolidation des relations de solidarité et de fraternité, préférant naviguer en eaux troubles ».
Cela étant clarifié, Talaâ Saoud Al Atlassi relève que »la résolution onusienne n’est point une déclaration d’intentions venant d’une association humanitaire internationale, ni encore la manifestation d’une simple médiation pour désamorcer un quelconque différend entre deux pays mais elle est l’aboutissement d’un laborieux et sérieux processus de suivi du conflit autour du Sahara marocain et qui se consolide aujourd’hui par une ferme volonté de la communauté internationale de le régler autour d’une table de négociations en présence des quatre parties concernées, surtout au vu de l’impossibilité d’organiser un référendum d’autodétermination comme l’avait constaté et affirmé l’ancien envoyé personnel du Secre taire général des Nations Unis, James Baker pour le Sahara Marocain, il y a de cela près de vingt ans.
Tout en soulignant que la proposition marocaine d’autonomie a permis de débloquer la situation vers une solution pacifique du conflit, le chroniqueur fait remarquer que face à l’intransigeance de la communauté internationale, les dirigeants algériens ne peuvent pas indéfiniment et impunément continuer à mettre des bâtons dans les roues et à persister dans leur indifférence et à faire des simagrées.
Il relève aussi que la résolution onusienne a exacerbé la colère dans les camps de Tindouf où les séquestrés s’interrogent aujourd’hui sur leur sort après environ 50 années d’égarement et d’illusions, donnant lieu à des mouvements de contestation en faveur de la proposition d’autonomie, avant d’assurer que les dirigeants séparatistes ne résisteront pas longtemps face au vent du changement à l’intérieur des camps et tout autour.
Et de conclure en soulignant que pendant ce temps-là, le Maroc reste résolument engagé en faveur du développement des provinces du sud dans le cadre d’un immense chantier national, étant donné que le règlement pacifique du conflit autour du Sahara Marocain est désormais du seul ressort de la communauté internationale et est tributaire d’une résolution des Nations Unis. Quant aux dirigeants algériens, il n’ont d’autres choix que de céder à la volonté internationale qui s’appuie sur l’initiative marocaine d’autonomie, une proposition porteuse de paix dans toute la région.
Avec MAP