Fermeture de Bab Sebta : Ce que valent les contrats de travail pour les femmes touchées
Il s’agit d’«un pas important sur la voie de la résorption de la problématique du chômage parmi les femmes dans la région et du renforcement de leur autonomie financière ». C’est ainsi qu’un collectif d’associations a qualifié la conclusion de contrats de travail en faveur des personnes touchées par la fermeture du point de passage de Bab Sebta.
Cette mesure permettra de protéger l’économie nationale contre la contrebande et de positionner la région en zone d’activité et d’attractivité économique rompant avec son image de zone de contrebande vivrière, ont estimé la « Fédération de la Ligue des droits des femmes » et le Réseau « Femmes solidaires » de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Cet avis intervient ainsi dans la foulée de l’adoption de mesures par les autorités provinciales de M’diq-Fnideq et l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) prévoyant la conclusion de contrats de travail au profit des femmes affectées par la crise économique due à la pandémie du coronavirus (Covid-19) et à la fermeture du point de passage de Bab Sebta, « qui employait un grand nombre de jeunes, femmes et hommes de la ville dans la contrebande vivrière ».
Les deux ONG ont indiqué avoir suivi ce dossier et plaidé pour des solutions avec les autorités compétentes tout en appelant à ériger cette question au rang des priorités dans les politiques publiques aux niveaux central et territorial et dans les programmes d’autonomisation spatiale et économique.
Dans ce contexte, la Ligue et le Réseau appellent à accélérer la résolution de la situation des femmes concernées, « sachant qu’un grand nombre d’entre elles sont chefs de famille et sont fortement affectées par les effets de la pandémie et ses répercussions, sans oublier les femmes travaillant dans des secteurs informels ».
En appelant à œuvrer en faveur de « la transparence et l’intégrité dans le processus d’inscription des personnes devant bénéficier des contrats de travail », en accordant la priorité aux femmes en situation de grande vulnérabilité et cheffes de famille, en tenant compte des différentes situations (personnes âgées, en situation de handicap …) afin de garantir « des conditions de dignité et de vie décente et des conditions de travail décent pour ces femmes ».
A l’heure où les autorités de la préfecture de M’diq-Fnideq et l’ANAPEC continuent d’établir des contrats de travail pour ces femmes, l’Agence a vient d’indiquer que cette opération s’inscrivant dans la mise en œuvre du programme intégré de développement économique et social de la préfecture de M’diq-Fnideq et la province de Tétouan, a permis de mettre en place 650 contrats jusqu’à présent pour assurer des emplois aux femmes dans des unités industrielles spécialisées dans le recyclage de textile.
( Avec MAP )