Festival Jawhara: Une soirée inaugurale sous les feux d’artifice
Et les feux d’artifice illuminèrent la nuit d’El Jadida, dessinant une belle toile dans le ciel de la capitale des Doukkala, sous les acclamations de milliers de spectateurs amassés à la scène Hippodrome pour la soirée inaugurale du Festival International de Jawhara.
La succession de magnifiques tableaux en feu, savamment synchronisés, ne faisait qu’augmenter la température du public, déjà impatient de voir monter sur scène la grande star de la chanson chaabi Abdelaziz Stati, dont la popularité n’a pas pris la moindre ride.
Pourtant, l’assistance a été gâtée par une première partie de bonne facture grâce à la performance du Libanais Yuri Markadi, qui avait réussi une entrée fracassante sur la scène artistique arabe au début des années 2000 avec son tube référence « Arabiyoune Ana » (Moi Arabe).
Disparu des radars depuis une belle lurette pour tenter une carrière d’acteur de cinéma, le chanteur du pays du Cèdre a choisi Jawhara pour se relancer musicalement, alors que le paysage marocain a vu naître, entre-temps, des têtes d’affiche locales, que Markadi a affirmé, en conférence de presse, tenir en estime.
Auteur d’une prestation irréprochable, le chanteur libanais va céder sa place au maître du violon à la verticale, Abdelaziz Stati, dont la montée sur scène va électrifier davantage l’ambiance, bien emballée par le spectacle féerique des feux d’artifice ayant séparé les passages des deux artistes.
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Dès les premiers accords et les réglages de la sono, le public était déjà conquis. Prenant un malin plaisir à faire durer le suspense, Stati va accentuer la théâtralisation de la séquence, histoire de chauffer encore plus les fans. Pari réussi pour l’un des monstres de la scène au Maroc.
Du haut de ses 58 ans, Abdelaziz Stati n’a rien perdu de son agilité et de sa force sur scène. Il semble avoir de l’énergie à revendre. Mieux encore, il a développé une capacité extraordinaire pour tenir en haleine le public et l’amener à reprendre en chœur ses célèbres refrains.
Quelque 70.000 spectateurs ont répondu présents pour le concert d’ouverture de Jawhara, selon les organisateurs, qui font état d’une affluence respective de 60 et 50 mille sur les deux autres scènes du Festival installées à Azemmour et Bir Jdid, situées à 17 et à 56 km de la ville d’El Jadida, chef-lieu de la province.
Car le Festival, organisé par l’Association des Doukkala, s’est assigné l’objectif de contribuer à l’animation culturelle et sociale de l’ensemble de la région, qui connaît une dynamique certaine pendant l’été.
Dans la ville voisine d’Azemmour, le public avait rendez-vous avec l’enfant prodige de la région Issam Kamal et le chanteur populaire Said Oueld El Houate, tandis la scène de Bir Jdid a été occupée par Hamid El Mardi et deux jeunes vainqueurs du concours Jawhara Talents 2018, Hiwayga et Blandy.
Le Festival Jawhara permet à des dizaines de milliers de personnes, de divers horizons, d’accéder gratuitement aux activités et d’y prendre part. Véritable melting pot culturel et artistique, cet événement revient, chaque année depuis 2011, avec une multitude d’activités incluant la musique, les arts plastiques, le théâtre, la compétition Jawhara Talents, l’animation de rue, les sports, les ateliers enfants, le tout relevé par un plateau d’artistes de renom qui partagent leur passion, durant trois jours, avec les festivaliers.