Feu vert de l’UE à une aide française de 7 milliards d’euros à Air France
La Commission européenne a annoncé lundi avoir autorisé une mesure d’aide française d’un montant de 7 milliards d’euros en faveur d’Air France, afin de fournir à la compagnie aérienne un soutien de trésorerie urgent dans le contexte de la pandémie du coronavirus.
Cette aide, qui consiste en une garantie d’État pour des prêts et en un prêt d’actionnaire, vise à aider Air France à se procurer des liquidités essentielles et ainsi affronter cette période difficile, avant une reprise attendue des ventes lorsque les restrictions seront progressivement levées, indique la Commission dans un communiqué.
« À la suite des restrictions imposées par la France et par de nombreux pays de destination en matière de voyages afin de limiter la transmission du coronavirus, Air France a subi une réduction drastique de ses services qui se traduit par des pertes d’exploitation importantes », rappelle l’exécutif européen, notant que la mesure d’aide française permettra à la compagnie aérienne d’atténuer les conséquences négatives de la crise sanitaire.
Selon Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence, citée dans le communiqué, cette garantie et ce prêt d’actionnaire accordés par la France, d’un montant de 7 milliards d’euros, fourniront à Air France les liquidités dont elle a un urgent besoin pour résister aux répercussions de la pandémie.
« Le secteur de l’aviation est un important pourvoyeur d’emplois et de connectivité. Dans le contexte de la pandémie du coronavirus, Air France a aussi joué un rôle de premier plan dans le rapatriement de citoyens et le transport d’équipements médicaux », a ajouté Mme Vestager.
L’aide française à Air France à été approuvée en vertu de l’encadrement temporaire des aides d’État adopté par la Commission européenne afin de permettre aux États membres de l’UE d’exploiter pleinement la flexibilité prévue par le règlement européen en matière d’aides d’État, dans le but de soutenir l’économie face à la crise du coronavirus.
Appliqué jusqu’à fin décembre 2020, cet encadrement temporaire permettra aux États membres de garantir la disponibilité de liquidités suffisantes pour les entreprises de tous types et de préserver la continuité de l’activité économique.