FIFA: Gianni Infantino visée par une enquête de la justice suisse
Une enquête pénale a été ouverte à l’encontre du président de la FIFA Gianni Infantino dans le cadre d’une affaire liée à des soupçons de corruption au sein de la Fédération internationale de football, a annoncé jeudi la justice suisse dans un communiqué.
Le procureur fédéral extraordinaire « ouvre une procédure pénale contre le président de la Fifa Gianni Infantino et le premier procureur du Haut-Valais Rinaldo Arnold », notamment pour « abus d’autorité », « violation du secret de fonction » et « entrave à l’action pénale ».
Le procureur extraordinaire Stefan Keller avait été nommé début juillet par le Ministère public de la Confédération (AS-MPC) suisse afin d’examiner les plaintes pénales à l’encontre du procureur général Michael Lauber et du président de la FIFA. Cette annonce intervient une semaine après la démission du chef du parquet suisse, mis en cause pour sa gestion du Fifagate et soupçonné de collusion avec le boss de la FIFA.
Lauber et Infantino se sont en effet rencontrés de façon informelle à plusieurs reprises en 2016 et 2017, soulevant des interrogations sur une éventuelle collusion. Après examen du dossier, Stefan Keller a finalement demandé une levée d’immunité de M. Lauber afin de pouvoir également engager des poursuites contre lui. Il a conclu qu’il existait bien dans cette affaire « des éléments constitutifs d’un comportement répréhensible ».
Si la FIFA n’a pas nié que des rencontres ont bien eu lieu entre les deux hommes, elle a, en revanche, qualifié la plainte visant son président de « farce ». « La motivation de Gianni Infantino était d’offrir aux autorités suisses toute l’aide possible pour que ceux qui ont volé des millions à la FIFA et l’ont discréditée soient traduits en justice », déclarait, à ce titre début juin, le directeur juridique de l’instance Emilio Garcia.