Fin de l’« Intergroupe Sahara occidental » au Parlement européen

La dissolution de l’« Intergroupe Sahara occidental » du Parlement européen en 2024 marque une étape significative dans la diplomatie marocaine et la gestion du dossier du Sahara marocain. Ce développement s’inscrit dans un contexte de soutien croissant au plan d’autonomie proposé par le Maroc, à un moment où la propagande algérienne soutenant le Polisario s’effrite sur la scène internationale.

Lors d’une conférence de presse tenue cette semaine à Rabat, en présence de son homologue zambien Mulambo Haimbe, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a salué cette décision comme une avancée diplomatique majeure. Il a souligné que l’intergroupe, actif depuis deux décennies, n’avait pas réussi à mobiliser un soutien suffisant au sein des factions parlementaires après les dernières élections européennes.

Cette dissolution représente un revers de taille pour les soutiens du Polisario, notamment l’Algérie. Selon Nasser Bourita, l’intergroupe avait été critiqué pour ses violations des règles parlementaires et son rôle dans la diffusion d’une propagande séparatiste. « Cette décision illustre une prise de conscience au sein des institutions européennes, qui optent désormais pour une approche plus équilibrée sur le dossier du Sahara », a-t-il déclaré.

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Le journal Le360 a rapporté que le refus de reconstituer cet intergroupe constitue un « signal politique fort » adressé à l’Algérie par le Parlement européen. L’utilisation abusive du logo du Parlement lors des activités de l’intergroupe et son instrumentalisation par des acteurs hostiles avaient suscité des critiques internes. Cette résolution pourrait marquer le début d’une évolution vers une réduction de l’ingérence extérieure dans les affaires intérieures du Maroc.

Une dynamique favorable au Maroc

La fin de cet intergroupe intervient dans un contexte de gains diplomatiques pour le Maroc, dont la position sur le Sahara marocain est de plus en plus soutenue à l’échelle internationale. Nasser Bourita a rappelé que 113 pays appuient désormais le plan d’autonomie comme solution viable et crédible pour résoudre ce conflit de longue date. Parmi les derniers soutiens en date figurent des pays européens comme la Slovénie, la Finlande, le Danemark et l’Estonie. « Aujourd’hui, seuls 28 pays continuent de reconnaître cette entité fictive », a-t-il affirmé.

Il a également cité les exemples de l’Équateur et du Panama, qui ont suspendu leur reconnaissance de la « RASD » en octobre et novembre derniers respectivement. Ces retraits s’ajoutent à une longue liste de révocations enregistrées au cours des deux dernières décennies.

L’ouverture de consulats à Laâyoune et Dakhla par des pays africains et internationaux reflète également cette dynamique positive. Ces deux villes sahariennes abritent aujourd’hui des représentations diplomatiques de près de 40% des États membres de l’Union africaine. Pour Bourita, cette présence constitue une reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara et un rejet des revendications séparatistes.

Cette évolution intervient alors que les relations entre le Maroc et l’Union européenne traversent une période critique. Ces dernières années, des résolutions adoptées par le Parlement européen avaient souvent remis en cause la politique intérieure du Maroc, notamment sa gestion du dossier du Sahara marocain. La fin de l’intergroupe pourrait contribuer à apaiser ces tensions et renforcer la coopération entre Rabat et Bruxelles.

La dissolution de l’« Intergroupe Sahara occidental » illustre la solidité de l’offensive diplomatique marocaine. Pour les observateurs, cette victoire diplomatique est le résultat d’un travail acharné visant à faire prévaloir une solution réaliste et durable pour le Sahara.

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