La FLDDF appelle les partis politiques à adopter la parité dans la formation du gouvernement
La Fédération des ligues démocratiques des droits des femmes (FLDDF) a appelé, vendredi, les partis politiques, à l’occasion des consultations pour la formation du gouvernement, à adopter la parité et créer un ministère chargé de l’égalité doté d’un budget conséquent.
Dans un communiqué, la Fédération réitère sa demande que la question des droits humains des femmes prenne sa place dans le prochain gouvernement, par l’adoption du principe constitutionnel de la parité homme/femme et l’accès aux postes gouvernementaux par mérite et conviction quant à la nécessité de protéger et promouvoir les droits des femmes.
Elle appelle également à la création d’un ministère de l’égalité, en tant que département gouvernemental doté d’un budget conséquent pour adopter et mettre en œuvre des stratégies et politiques publiques et des programmes visant à garantir des avancées dans la réalisation de l’égalité homme-femme.
La FLDDF appelle aussi à adopter l’approche genre des droits de l’homme dans toutes ces dimensions, notamment constitutionnelle, législative et politique dans le programme gouvernemental, ainsi que la prise de mesures et actions fermes pour la promotion des droits des femmes à tous les niveaux.
Le Bureau national de la Fédération a relevé, au cours de sa réunion du 17 novembre dernier, que « le Maroc a fortement régressé dans de nombreux indicateurs concernant le développement économique, en raison des déséquilibres et des disparités claires en matière de l’adoption de l’égalité homme-femme, notamment dans les domaines économique, politique, civil, social, culturel et environnemental, rappelle le communiqué.
Le Bureau national a déploré également l’absence des femmes leaders dans les consultations précédentes pour la formation du gouvernement, considérant « cette absence comme un indicateur signal et contraire à la Constitution et un obstacle à la parité et à l’égalité ».
La Fédération estime que la participation des femmes responsables politiques dans ces consultations devrait être « une question normale, naturelle et influente, compte tenu des acquis accumulés sur les plans constitutionnel et juridique et de l’évolution de l’action féministe démocratique ».