FMDC : Kénitra « une ville sans bus »
FMDC : Kénitra « une ville sans bus » Le transport urbain à Kénitra connaît une crise « chronique » et le consommateur usager paie la « lourde facture » de la mauvaise gestion de ce secteur. Dans ce sens, la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC) a dénoncé, dans un communiqué, le « mutisme » des autorités locales sur la détérioration de la situation du transport urbain à Kénitra.
Dans une interview accordée à Maroc Diplomatique, Bouazza kherrati, Président de la FMDC, a dénoncé la gestion de la chose publique sensible par les collectivités locales qui politisent toutes les actions nécessaires au bien-être des citoyens. « A notre sens, il est temps de retirer ces compétences aux Conseils et de les remettre aux Autorités locales. La ville de Rabat reste toujours le bon exemple », a-t-il indiqué.
Malgré les déclarations du dit Conseil, « la situation n’a fait qu’empirer jusqu’à ce que les bus ressemblent depuis longtemps au bus du « célèbre film MAD Max », et ce qui est très désolant dans cette affaire c’est le mutisme des autorités locales malgré les communiqués publiés et les manifestations de la société civile », regrette-t-il.
Après la signature du contrat de la gestion déléguée en 2012, ce secteur a connu une détérioration au niveau de ces services (l’interruption du transport, le non-respect du cahier des charges et des normes de sécurité) qui ne répondent pas aux exigences des habitants de la capitale du Gharb. « Entre la collectivité locale et la société, il existe un contrat exigeant le respect du cahier de charges. Or, étant donné la situation actuelle, notre association dénonce la faiblesse de la commune devant l’entreprise», a-t-il déclaré.
Le silence des autorités locales est devenu « abyssal » pour laisser une ville sans bus. « Cette situation est tellement cacophonique que les transporteurs illégaux, autocars et transport de personnels sillonnent les artères de la ville pour en tirer profit », a-t-il signalé.
De son côté, la commune de Kénitra a informé l’opinion publique, dans un communiqué publié hier, 22 décembre 2019, que la société délégataire assume la responsabilité de son acte, qui intervient en pleine période des examens. Ainsi, « des mesures juridiques vont être prises contre cette société, en collaboration avec les autorités et le ministère de l’Intérieur, en vue de remédier à cette situation et de trouver une solution qui répond aux attentes des habitants de la ville », ajoute la même source.