Ford va licencier 11% de ses effectifs en Europe
Le constructeur automobile américain Ford a annoncé mardi son intention de supprimer 3.800 emplois à travers l’Europe, citant des conditions économiques difficiles et sa transition vers les véhicules électriques.
Ford a indiqué qu’il va supprimer environ 2.300 emplois en Allemagne, 1.300 au Royaume-Uni et 200 dans le reste de l’Europe au cours des trois prochaines années.
Les licenciements seront effectués au sein des services de développement de produits et administratifs de l’entreprise.
Les coupes représentent environ 11% du personnel de Ford dans la région.
Le plan fait partie des efforts de l’entreprise pour créer « une structure de coûts plus allégée et plus compétitive pour Ford en Europe », a souligné le constructeur dans un communiqué.
Ford a expliqué que les licenciements étaient motivés par sa transition vers les véhicules électriques.
Le constructeur automobile prévoit de lancer la production de sa première voiture de tourisme électrique fabriquée en Europe plus tard cette année, une étape clé vers l’électrification de l’ensemble de sa flotte européenne d’ici 2035.
« Ce sont des décisions difficiles, qui ne sont pas prises à la légère. Nous reconnaissons l’incertitude que cela crée pour notre équipe, et je leur assure que nous leur offrirons tout notre soutien dans les mois à venir », a affirmé Martin Sander, directeur général de « Ford Model e » en Europe, dans le communiqué.
L’année écoulée a été difficile pour les constructeurs européens. Le coût de l’énergie a grimpé en flèche après le début de la guerre en Ukraine, atteignant un niveau record de 363 dollars par mégawattheure en août.
Les prix des matières premières ont également augmenté considérablement.
Les coûts exorbitants ont pesé sur les producteurs, obligeant certains à réduire considérablement leur production, à délocaliser une partie de leurs opérations hors de l’Europe et à licencier une partie des effectifs.
Mais l’inflation des prix de l’énergie a ralenti ces derniers mois. Les prix de gros du gaz sont maintenant revenus à leurs niveaux d’avant-guerre.
Avec MAP