Forte hausse de la violence à l’égard des femmes en 2021
Les hôpitaux marocains ont accueilli et traité 24 444 femmes victimes de violence en 2021. Ces chiffres alarmants ont été communiqués par le ministre de Santé, dans un contexte où les associations luttent pour la parité et plus de droits des femmes à l’égard des femmes.
Après plus d’une décennie de plaidoyer de la part des organisations marocaines de défense des droits des femmes, le Maroc a adopté la Loi n° 103-13 de lutte contre les violences faites aux femmes.
Cette législation est un grand atout pour les femmes et les militantes qui font depuis longtemps campagne pour la reconnaissance officielle du droit des femmes à la sécurité. Pour cela, il s’agissait d’une étape importante pour renforcer la loi qui protège les femmes et punit les auteurs.
Les appels à de nouvelles lois pour punir la violence à l’égard des femmes se sont intensifiés ces derniers temps surtout pendant le confinement qui a vu le phénomène amplifié. Malgré tous ces dérapages, le Maroc bute sur des concepts culturels qui constituent souvent les goulots d’étranglement.
Dans son discours lors d’une réunion du parquet sur les femmes victimes de violence, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb a déclaré que les hôpitaux marocains ont accueilli et traité 24 444 femmes victimes de violence l’année dernière.
Lors de cette rencontre, plusieurs organisations impliquées dans la prise en charge des victimes ont évoqué des moyens de réduire le nombre de crimes violents contre les femmes et d’améliorer les enquêtes judiciaires.
Le nombre d’admissions à l’hôpital de femmes victimes de violence est passé de 8 355 en 2012 à 22 991 en 2020. Selon le ministre, l’augmentation du nombre d’admissions à l’hôpital à une meilleure coopération entre les fournisseurs de services.
Leila Rhiwi, représentante de NV Vrouwen au Maroc, constate également que l’aide fonctionne plus efficacement. Selon le responsable de l’ONU, une réponse coordonnée contribue à la protection des victimes.
En outre, l’amélioration de l’échange d’informations entre les différents travailleurs et services humanitaires permettrait de réduire le nombre de fois que les victimes sont invitées à raconter leur histoire.