Forum MD Sahara : « Le Sahara, c’est le Sahara marocain »

L’ancien ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale du Bénin, Jean-Marie Ehouzou, a pris part ce 4 mars dans la ville de Dakhla à la 2^e édition du forum MD Sahara placé cette année sous le thème : « Le Maroc en Afrique : Un choix royal pour un continent global et intégré ». Dans son allocution, il a déclaré qu’« une bataille perdue est une bataille abandonnée, mes frères marocains, je n’ai rien à vous apprendre. De grâce ! Continuez cette bataille, vous la gagnerez ». « Le Sahara, c’est le Sahara marocain », a-t-il plaidé.

Après un rapide rappel de l’histoire de la libération de l’Afrique et de « la volonté première des pairs de l’indépendance de la création d’un pays africain et non d’un continent africain » en se référant notamment à l’œuvre emblématique de Kwame Nkruma, premier président de la République du Ghana (1960-1966), « Africa must Unit« , M. Jean-Marie a relevé que « le Maroc a été l’un des tous premiers États constitué entre la méditerranée, …, depuis le VIIIe siècle. Le Maroc existait » et de rappeler que « ce n’est pas une recomposition de l’histoire qui permettrait de dire : ‘’Non le Maroc n’a pas une souveraineté sur des régions aussi extraordinaires ». Il a tenu à insister sur le fait que « Le Maroc va au-delà de Dakhla, depuis le 8^e siècle ». Le ministre s’est offusqué de la tentative de « reconstruire, rebâtir, réécrire l’histoire » avant de reconnaître que cette tentative n’est en soi qu’ « une perte de temps ».

Revenant sur sa riche carrière de diplomate, notamment lors de son séjour en Algérie, le ministre dit avoir été déçu, ayant été par le passé dans ses années d’étudiant un militant de la cause sahraouie, confronté à la dure réalité d’apprendre par l’expérience que « la pseudo RASD n’est (qu’une entité fantôme) basée en Algérie » et de poursuivre « (c’est de cette expérience en Alger) que je suis sorti convaincu que vraiment le Maroc est un État qui n’a jamais recouvert sa souveraineté sur tous ses états et en tirer cette conclusion que ‘’le Sahara, c’est le Sahara marocain’’ ».

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C’est toujours empreint de sa riche carrière de diplomate que Jean-Marie Ehouzou se souvient de l’accueil du Président Mohamed Boudiaf, Président du Haut Comité d’Etat algérien, répondant à quelqu’un qui se présentait comme un représentant de la RASD par ces mots, « Mon frère marocain, va chez toi ».

Il déploré « une manipulation auprès des chefs d’État, une désinformation et la décision du Secrétaire Général de l’OUA de l’époque à admettre cette entité au sein de l’organisation panafricaine ». Il a estimé que depuis cette admission « cette situation empoisonne les relations entre États sur le même continent et cela profite aux ennemies de l’Afrique notamment ceux qui ne veulent pas qu’on s’unisse » et de poursuivre « qu’il faut s’inspirer de ces exemples pour dire et reconnaitre que le Maroc est une vielle nation, une grande nation historique et qui doit faire la fierté de tout le continent »

Le Ministre a, par ailleurs, noté que le commerce intra-africain n’est que de 16% comparé au commerce intra-asiatique qui est de 64 à 70%. Selon lui, « la ZLECAF a donc les raisons d’être créée mais il ne faudrait pas que cela soit un slogan ». À la question « Que faut-il faire donc pour que l’Afrique se développe ? » M. Jean-Marie de répondre « il faut que nous nous unissions, il faut que nous fassions la paix sur le continent il faut que le leadership comme celui du Roi Mohamed VI soit reconnu sur le continent africain ».

Il a conclu sa présentation sur une note d’espoir et d’encouragement concernant la question du Sahara marocain, déclarant qu’« une bataille perdue est une bataille abandonnée, mes frères marocains, je n’ai rien à vous apprendre. De grâce ! Continuez cette bataille, vous la gagnerez ».