Forum du parlement de la CEDEAO à Dakar: Le Maroc a placé la vie des migrants au cœur de sa politique
Le Maroc a mis la vie des migrants au cœur de sa politique, en assurant leur protection et en les traitant dans le strict respect des droits humains dont jouissent l’ensemble des Marocains, a assuré, lundi à Dakar, le vice-président de la Chambre des Représentants, Rachid El Abdi.
« Cette vieille tradition d’ouverture, d’accueil et de tolérance constitue la toile de fond de la politique volontariste et solidaire qui a permis à plus de 50.000 sans-papiers, notamment de notre continent, de bénéficier des campagnes de régularisations lancées par le Royaume depuis 2014 », a relevé M. El Abdi, dans une allocution prononcée dans le cadre du forum de la quatrième législature du parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ouvert lundi dans la capitale sénégalaise.
« Le Royaume du Maroc, dont la diaspora à l’étranger est estimée à 4,5 millions de personnes, a construit son histoire et celle de son peuple, un et indivisible, en se trouvant au cœur de mouvements migratoires et d’échanges humains avec les différents peuples du Nord de la Méditerranée et du Sud du Sahara », a-t-il dit, assurant que les relations entre le Maroc et des pays frères d’Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement le Sénégal sont à approcher dans la perspective d’un long parcours historique, au cours duquel les deux pays ont tissé des liens commerciaux, spirituels, diplomatiques et institutionnels.
S’agissant des relations de coopération entre la chambre des Représentants et le parlement de la CEDEAO, M. El Abdi a fait part de l’invitation de la Chambre basse au président du parlement de la CEDEAO, M. Moustapha Cissé Lo, afin de conduire une délégation du Parlement de ce groupement pour une visite d’amitié et de travail au Royaume à partir du 20 mars, un déplacement « qui représentera une occasion propice pour jeter les bases d’une collaboration fructueuse et pérenne entre nos parlements ».
Il a suggéré, également, la tenue, au Maroc, d’un colloque scientifique entre le Parlement du Royaume et le Parlement de la CEDEAO, qui conduirait à « poursuivre la réflexion sur les implications institutionnelles, économiques et sociales de l’adhésion du Maroc à la Communauté, de sorte à répondre aux grandes questions que cette adhésion pose et a raison de poser, et de dissiper les inquiétudes qui peuvent en découler ».
De son côté, la vice-présidente de la chambre des conseillers, Mme Neila Mia Tazi, s’est félicitée des résultats et de la dimension humanitaire de la nouvelle politique migratoire du Royaume, qui a débouché sur la régularisation de dizaines de milliers de migrants.
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« La coopération Sud-Sud apparaît comme un élément essentiel d’une stratégie visant à répondre aux défis et aux dangers naissant qui menacent la région. Elle est aussi le moyen pour les pays africains d’amorcer un changement technique, de transformer la structure de leur économie et de poser les bases d’une croissance vigoureuse et durable », a-t-elle indiqué.
Mme Tazi a également fait remarquer que le Maroc n’a cessé depuis toujours de démontrer à quel point « l’intégration économique du continent africain est une nécessité et une force motrice du développement de nos pays ».
La délégation marocaine prenant part à ce forum se compose, outre les deux vice-présidents de deux chambres du parlement, des conseillers M. Mbarek Hamaya et Mme Fatima Ezzahra El Yahyaoui.
Organisé jusqu’à jeudi prochain sous le thème « Les enjeux et défis de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO et de la problématique de la migration », le forum des parlementaires de la CEDEAO vise à regrouper les acteurs afin de réfléchir sur les possibilités de tirer profit des avantages de la communauté en vue d’améliorer les options de migration pour les citoyens de la communauté et examiner l’incidence de la politique de la CEDEAO en matière de migration, en particulier son impact sur l’emploi des jeunes.
Il s’assigne également pour objectif d’analyser les défis auxquels les migrants africains sont confrontés dans certains pays africains de transit et discuter des voies d’exploitation du potentiel de la migration régulière dans l’espace de la CEDEAO.