France : Agnès Buzyn mise en examen pour sa gestion de la pandémie
L’ancienne ministre française de la Santé Agnès Buzyn a été mise en examen, vendredi, pour « mise en danger de la vie d’autrui » par des magistrats de la Cour de justice de la République (CJR), qui enquête sur la gestion de l’épidémie de Covid-19, a annoncé le parquet général de la CJR.
L’ex-ministre de la Santé a comparu ce vendredi devant la CJR, seule institution habilitée à juger des ministres dans l’exercice de leurs fonctions.
Première personnalité à être mise en cause dans ce vaste dossier consacré à la manière dont les autorités françaises ont anticipé puis géré quotidiennement l’épidémie de coronavirus, qui a fait au moins 115.000 morts dans le pays, a par ailleurs été placée sous le statut plus favorable de témoin assisté pour « abstention volontaire de combattre un sinistre », selon la même source.
« Aujourd’hui c’est une excellente opportunité pour moi de m’expliquer et de rétablir la vérité des faits. Je ne laisserai pas salir l’action du gouvernement, mon action en tant que ministre, alors que nous avons fait tant pour préparer notre pays à une crise sanitaire mondiale qui, je le rappelle, dure encore », a déclaré à la presse Agnès Buzyn à son arrivée à la CJR, accompagnée de son avocat.
Agnès Buzin, qui a quitté le gouvernement en février 2020 pour briguer la mairie de Paris, avait été remplacée par l’actuel ministre de la Santé Olivier Véran.
Interrogé jeudi au sujet de la convocation d’Agnès Buzyn, le Premier ministre Jean Castex a répondu qu' »un chef de gouvernement ne peut pas commenter un processus judiciaire en cours ». « Il faut à tout prix éviter (…) que la paralysie guette l’action des pouvoirs publics au moment ou au contraire on a besoin des décisions pour faire face à des crises« , a cependant ajouté le Premier ministre, considérant que Mme Buzyn « a pris les décisions que les circonstances lui commandaient de prendre ».
Selon les médias du pays, la décision de la Cour de justice de la République concernant l’ex-ministre de la santé pourrait être suivie par d’autres convocations visant des membres actuels ou passés du gouvernement.
Avec MAP