France/canicule: un excès de plus de 10.000 décès l’été dernier
La France a recensé 10.420 décès en excès, toutes causes confondues, durant la période estivale, soit un excédent des décès observés par rapport à ceux attendus qui s’élève à +6,1%, selon les données de l’agence Santé publique France (SPF).
« La chaleur peut avoir un impact sanitaire, y compris en dehors des périodes de canicule, définies lorsque les moyennes sur trois jours des températures minimales et maximales dépassent les seuils d’alerte minimum et maximum du département« , précise SPF dans son bilan canicule.
L’organisme note que « plusieurs départements ont pu connaître des situations d’exposition à la chaleur proches des seuils d’alerte sur une longue durée sans être considérés en canicule ».
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Plus précisément, lors des trois épisodes de canicule de l’été, Santé publique France a recensé 2.816 morts en excès, toutes causes confondues, dans les départements ayant connu un dépassement des seuils d’alerte, ce qui représente une hausse de 16,7% par rapport au nombre de décès attendus par l’organisme, selon une estimation réalisée sur la base des cinq dernières années.
Cette hausse passe à +19,9% dans les départements placés en vigilance rouge par Météo France.
Sur les 10.420 morts en excès relevées sur la période estivale par SPF, 5 735 décès dus au Covid-19 ont été enregistrés à l’hôpital et dans les établissements sociaux et médico-sociaux. Pendant les canicules, l’agence en a compté 894, sur un total de 2 816 décès en excès.
« Ces décès ne peuvent pas être soustraits de la surmortalité observée pendant les canicules « , a expliqué lors d’un point-presse Guillaume Boulanger, responsable de l’unité qualité des milieux de vie et du travail et santé des populations à Santé publique France, insistant sur les possibles « interactions entre les deux phénomènes.«
Avec MAP