France/Coronavirus : Le Conseil scientifique s’inquiète du relâchement de la vigilance
Le Conseil scientifique, l’instance mise en place pour éclairer l’exécutif français dans la gestion de la crise sanitaire, s’est inquiété du relâchement de la vigilance notamment chez les jeunes et n’écarte pas une reprise de l’épidémie.
«Nous sommes très frappés de la dissociation entre la connaissance des Français que le virus continue de circuler et le relâchement profond sur les mesures de distanciation sociale», observe le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, qui rappelle que « le risque d’une reprise de l’épidémie, il existe, y compris durant l’été ».
Lors d’un «point d’étape» mercredi, alors que prend fin le 10 juillet en métropole l’état d’urgence sanitaire, Jean-François Delfraissy, qui vient d’être prolongé à la tête du Conseil scientifique, a également alerté sur une possible résurgence de l’épidémie de coronavirus en France.
« Certes, les indicateurs sont pour l’instant plutôt rassurants, avec à peu près 100 nouvelles hospitalisations par jour. Mais le scénario que nous connaissons d’une épidémie de coronavirus sous contrôle, avec des clusters localisés et maîtrisés, «ne peut tenir que si les mesures de distanciation sociale persistent», a insisté le Pr Delfraissy, dans des déclarations relayées jeudi par les médias du pays, affirmant que « le risque de reprise avant la fin de l’été reste possible ».
Mercredi, le nouveau Premier ministre français Jean Castex a écarté l’idée d’un nouveau confinement total de la France en cas de deuxième vague du coronavirus, car le pays ne « supporterait pas » un second coup d’arrêt national qui aurait des « conséquences terribles » sur l’économie. Il a plutôt évoqué un reconfinement « ciblé », en cas de seconde vague.
La France a enregistré mercredi 32 nouveaux décès dus au COVID-19 en l’espace de 24 heures, ce qui porte le bilan de l’épidémie à 29.965 morts depuis le 1er mars, selon le point quotidien de la Direction générale de la santé (DGS).
Depuis le mois de mai, la situation sanitaire du pays, qui a connu un confinement strict de deux mois, s’améliore en dépit de l’apparition de certains clusters vite contenus par les autorités sanitaires du pays.