France/Covid-19 : Semaine décisive sous la pression de la troisième vague
La France aborde une semaine décisive sous la pression de la troisième vague de l’épidémie de Covid-19 dont la flambée provoque la multiplication des signaux d’alarme à l’hôpital et des appels à des mesures plus strictes.
Saturation des hôpitaux, établissements scolaires dépassés : y-aura-t-il un tour de vis supplémentaire cette semaine ? « Rien n’est décidé », répond Emmanuel Macron dans le Journal du dimanche.
« Pour les jours qui viennent, nous allons regarder l’efficacité des mesures de freinage et nous prendrons si nécessaire celles qui s’imposent », souligne le chef de l’Etat dans cet entretien réalisé vendredi soir, alors que la situation sanitaire est de nouveau qualifiée de « critique » par l’exécutif.
Un conseil de défense doit se tenir mercredi pour décider d’un éventuel durcissement des mesures.
Car le scénario anticipé dès janvier par les épidémiologistes s’est révélé exact : l’épidémie a progressé quasiment partout en France en mars, poussée par le variant anglais, jugé plus contagieux et plus virulent.
Le nombre de malades en réanimation s’élevait samedi soir à 4.791, frisant le pic de la deuxième vague à l’automne (4.903). Au total, 94.492 personnes sont mortes depuis le début de l’épidémie.
Depuis vendredi minuit, trois départements — le Rhône, l’Aube et la Nièvre — se sont ajoutés aux 16 autres, dont Paris et sa région, soumis à des mesures de restrictions plus sévères: pas de déplacements à plus de 10 km sans dérogation, pas de sortie du territoire sans motif impérieux, commerces fermés et demi-classes en lycée.
Parallèlement, 24 autres départements sont sous vigilance renforcée. Dans le reste du pays, un couvre-feu est en vigueur de 19H00 à 06H00. Partout, bars, restaurants, lieux culturels restent fermés.
Avec AFP