France/Covid: la vaccination élargie aux plus de 75 ans et aux pathologies à « haut risque »
La campagne vaccinale contre le Covid-19 en France sera accessible, dès ce lundi, à toutes les personnes âgées de plus de 75 ans ne vivant pas en maison de retraite et aux personnes présentant des pathologies à “haut risque”, afin de freiner la propagation du virus, qui a coûté la vie à plus de 70.000 personnes dans le pays depuis mars dernier.
Au total, le gouvernement cible 6,4 millions de personnes, dont 5 millions de plus de 75 ans ne vivant pas en maison de retraite et près de 800.000 personnes présentant des pathologies à « haut risque » comme les insuffisances rénales chroniques ou le cancer, alors que la vaccination était réservée jusque-là aux publics prioritaires comme les résidents d’Ehpad et les soignants.
« Nous avons de quoi vacciner 2,4 millions de Français d’ici la fin du mois de février et peut-être 4 millions si d’autres vaccins que nous avons commandés venaient à être homologués », a déclaré lundi le ministre de la santé, Olivier Véran.
« Cette vaccination va prendre le temps nécessaire pour que les vaccins nous soient livrés progressivement », a indiqué le ministre, en réponse aux critiques ciblant le gouvernement concernant les retards dans le démarrage de la campagne vaccinale et la distribution des doses sur les différents centres de par le pays, où les autorités ont relevé la vigilance après la détection de plusieurs cas des nouveaux variants britannique et sud-africain du Covid-19.
« Tout le monde ne peut pas se faire vacciner en un jour ou en une semaine, non pas parce que la logistique ne suivait pas, mais parce que l’enjeu c’est d’avoir suffisamment de doses pour pouvoir vacciner tous les Français », a-t-il dit.
Plus d’un million de rendez-vous pour les deux injections avaient été pris dès vendredi, alors que 833 centres étaient ouverts et accessibles à la réservation, selon M. Véran.
Depuis le début de la campagne de vaccination le 26 décembre dernier, 422.127 personnes ont reçu la première injection du vaccin anti-Covid-19, selon le ministère de la Santé.
D’après un sondage de l’institut Ifop cité par Le Parisien, 54% des Français souhaitent désormais se faire vacciner, ce qui représente 15 points de plus par rapport au mois de décembre.
Une source gouvernementale citée par les médias avait indiqué, vendredi, que l’Exécutif devra « ajuster le rythme des vaccinations » contre le Covid-19 suite à une « forte baisse » des livraisons du vaccin Pfizer/BioNTech dans les prochaines semaines, a indiqué vendredi soir une source au sein de l’Exécutif, citée par les médias locaux.
Ces retards, attribués à des travaux sur une chaîne de production en Belgique, n’affectent pas « le déploiement global de la campagne vaccinale », avait expliqué cette source.
Mais ce lundi, la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher a assuré, sur le plateau de CNews, que ce retard sera rattrapé « à la fin du premier trimestre », ajoutant que « le calendrier prévoit une baisse de livraison de 140.000 doses cette semaine et, à partir de la semaine prochaine, nous aurons 520.000 livraisons hebdomadaires », comme initialement prévu.
Le gouvernement assure avoir pré-commandé auprès de plusieurs fournisseurs 200 millions de doses de vaccins anti-Covid-19, de quoi vacciner 100 millions de personnes.
Avec MAP