France : début de la campagne officielle pour le second tour des municipales
La campagne officielle pour le second tour des municipales débute lundi en France avec de fortes contraintes sanitaires pour éviter la propagation du nouveau virus.
Le second tour des municipales devait se tenir le 22 mars dernier, après un premier tour organisé le 15 mars. Mais il a été reporté en raison de l’épidémie de coronavirus.
Cette seconde campagne concerne 157.632 candidats qui se présentent dans les 4.827 communes où le conseil municipal n’a pas été élu au complet au premier tour, sur un total d’environ 35.000 communes. Elle doit durer deux semaines, jusqu’au scrutin du 28 juin.
Environ 16,5 millions de personnes sont appelées à voter lors de ce second tour, soit 39% du corps électoral, selon des chiffres officiels.
Dimanche dans un discours télévisé, le président Emmanuel Macron a confirmé la tenue du second tour des municipales pour le 28 juin.
Le premier tour des municipales s’était tenu le 15 mars dernier, deux jours avant l’instauration du confinement pour freiner la propagation du Covid-19. La décision du gouvernement, qui avait fait le choix de le maintenir avait crée la polémique et a été sévèrement critiquée par l’opposition.
Depuis, le gouvernement a affirmé que la date de tenue du second tour ne sera annoncée qu’après avoir reçu le rapport du conseil scientifique, et après avoir consulté les principaux partis politiques à ce sujet.
Dans un avis très prudent rendu à la mi-mai, le conseil scientifique, l’instance qui éclaire le gouvernement français dans ses mesures pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, a indiqué qu’il ne s’opposait pas à la tenue du second tour des municipales fin juin, tout en préconisant des recommandations strictes sur les règles sanitaires à respecter pendant la période de campagne et le jour du vote.
Le 22 mai dernier, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé que le second tour des élections municipales, reporté à cause de l’épidémie du coronavirus, se tiendra « finalement le 28 juin », car « nous pensons que la vie démocratique doit reprendre ses droits ».
Une enquête Ifop, réalisée du 9 au 12 juin, et publiée ce lundi révèle que moins de quatre Français sur dix (38%) envisagent d’aller voter, un taux encore inférieur à celui du premier tour.
Près de trois personnes qui déclarent ne pas vouloir voter sur dix (29%) expliquent leur choix « uniquement par les risques d’être affectées par le coronavirus » et 35% à la fois par les risques d’être contaminées et par « d’autres motifs ».