France: des manifestations pour réclamer des mesures plus ambitieuses pour le climat
Des manifestations ont été organisées dimanche en France pour réclamer des mesures plus ambitieuses pour le climat.
Ces manifestations, organisées à la veille de l’examen à l’Assemblée nationale de la loi « Climat et résilience », ont rassemblé plusieurs milliers de personnes (110.000 selon les organisateurs, 44.000 selon le ministère de l’Intérieur).
La mobilisation a rassemblé 55.000 personnes à Paris et 10.000 à Lyon, selon les organisateurs du mouvement. La police avance le chiffre de 12.000 personnes à Paris, et 4.000 à Lyon.
Ces « marches pour le climat », à l’appel d’ONGs environnementales et de membres de la Convention Citoyenne pour le climat, vise à mettre la pression sur l’exécutif pour revoir sa copie, et alerter l’opinion publique sur un projet jugé en deçà des ambitions climatiques de la France.
Issue en partie des travaux de la Convention citoyenne pour le climat, la loi « Climat et résilience » est jugée insuffisante face aux objectifs affichés du gouvernement.
Composé de 65 articles, le projet de loi reprend six grands thèmes (consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger, se nourrir, renforcer la protection judiciaire de l’environnement) sur lesquels ont travaillé pendant neuf mois les 150 citoyens tirés au sort de la Convention Citoyenne sur le Climat (CCC), une initiative présentée par le Président Emmanuel Macron comme l’une des réponses au « grand débat national » né de la crise des « Gilets jaunes ».
Le texte reflète près de la moitié des 149 propositions de la Convention citoyenne formulées en faveur du climat.
Selon le gouvernement, ce projet de loi rendra « crédible » l’atteinte de l’objectif de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990.
Mais pour les associations de défense de l’environnement, ce projet de loi « manque d’ambition », interpellant l’exécutif à « redonner vie » aux ambitions climatiques affichées.
Dans le viseur des ONG environnementales: la réglementation de la publicité qui « ne concerne que les énergies fossiles (et pas tous les produits polluants) », la limitation des vols intérieurs en avion « sur des distances plus courtes que prévu » ou encore la responsabilité climat des grandes entreprises qui « n’est pas du tout contraignante ».
Les associations environnementales ne sont pas les seules à se mobiliser. Plus de 230 personnalités politiques de l’opposition ont signé une tribune dans laquelle elles dénoncent un texte qui n’est pas, selon elles, à la hauteur de l’urgence et se mobilisent pour appeler à « une vraie loi climat ».
Si la loi climat était adoptée en l’état, les associations environnementales ont prévu une « manifestation sanction » après le vote solennel en avril.
( Avec MAP )