France : fin d’une prise d’otage dans une prison de haute sécurité
La prise d’otage qui a eu, mardi soir, pour cadre une prison de haute sécurité dans l’Orne en Normandie (Nord de la France) a pris fin dans la nuit par la reddition de son auteur, rapportent mercredi les médias français.
Deux surveillants, un titulaire et une stagiaire, avaient été pris en otage pendant près de cinq heures par un détenu armé d’un couteau dans le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe considéré comme la «prison la plus sécurisée de France», car abritant des détenus violents et dangereux.
Après avoir libéré peu avant minuit l’un des deux otages, le détenu, qui souffrirait de «troubles psychiatriques», a délivré le second avant de se rendre au terme de longues négociations en présence d’éléments du RAID, une unité d’élite de la police nationale française.
L’intéressé exigeait «son transfèrement» à une prison de la région parisienne, ont indiqué des médias.
D’après des syndicats de surveillants, le détenu, né en 1984, est un «coutumier» des prises d’otage. Il est classé «DPS» (détenu particulièrement signalé), selon le ministère de le Justice.
Incarcéré depuis l’âge de 16 ans dans une vingtaine de prisons différentes après des condamnations pour vols, viol et assassinat d’un codétenu, il est aux yeux des personnels de l’administration pénitentiaire le «champion de la prise d’otage carcérale», son nom étant associé à au moins cinq autres prises d’otages.
Il avait notamment retenu en 2006 une psychiatre à la prison de Nancy, en 2009 un surveillant à Clairvaux (Aube), en 2010 un psychiatre à la Santé (Paris) et en 2011 un gardien à Poissy (Yvelines).