France : L’Assemblée nationale en quête de majorité
L’Assemblée nationale française entame, ce lundi, une semaine d’échéances décisives mais dans une configuration inédite sans majorité, ni gouvernement.
Aucun bloc ni parti n’ayant obtenu la majorité au sein de la chambre basse après les élections législatives du 7 juillet, les députés devront faire preuve d’imagination et beaucoup de patience pour faire fonctionner les institutions sans ministres, ni questions au gouvernement, ni projets de loi inscrits à l’ordre du jour. Les groupes politiques seront aussi confrontés à la difficulté de se définir dans l’opposition ou dans la majorité.
Dès jeudi, les députés devront élire le président de l’Assemblée, procéder à l’installation du bureau de la chambre, des groupes parlementaires et des commissions.
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Ces échéances devraient en principe donner une première image des rapports de force entre les blocs de gauche, de la coalition présidentielle, de la droite et de l’extrême droite et permettre au président de la république de sonder les intentions de chacun en vue de nommer un nouveau premier ministre.
Dans les rangs de la gauche, première force politique issue des élections mais sans avoir la majorité, aucun consensus ne s’est dégagé sur un nom à proposer au chef de l’Etat pour le poste de premier ministre.
Vendredi, la communiste Huguette Bello, qui avait pourtant le soutien d’une bonne partie du Nouveau Front Populaire, a décliné l’offre à défaut d’un accord avec le parti socialiste.
Du côté du bloc central, le premier ministre, Gabriel Attal a été élu président du groupe Renaissance à l’Assemblée et devra conserver son poste à Matignon pour gérer les affaires courantes, sur fond de tentatives et d’espoir de garder la main en essayant de parvenir à une coalition ouverte à la gauche mais sans La France insoumise et qui rassemblerait les forces républicaines mues par les principes de “l’Etat de droit, le parlementarisme, une orientation européenne et la défense de l’indépendance française”, comme l’a déclaré le président Macron dans sa “lettre aux Français” le 10 juillet.
Avec MAP