France : l’auteur de l’attaque contre une mosquée de Bayonne mis en examen
L’auteur de l’attaque perpétrée lundi contre une mosquée de Bayonne, dans le sud-ouest de la France, faisant deux blessés parmi les fidèles dont un grave, a été mis en examen et placé en détention, a annoncé le parquet mercredi.
« Le suspect a été mis en examen des chefs de tentatives d’assassinat, de dégradation et destruction aggravées, violence avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique et violence avec arme, et placé en détention provisoire », a précisé le parquet dans un communiqué publié en fin de journée.
Selon les médias du pays, l’auteur de cette attaque, un ancien candidat du Front national aux élections départementales de 2015, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Dans ses aveux aux enquêteurs, il a reconnu avoir prémédité son action, affirmant qu’il voulait « venger la destruction de Notre-Dame-de-Paris », provoquée, selon lui, par des « membres de la communauté musulmane ».
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Mardi, il a été soumis à une expertise psychiatrique qui a conclu à « une altération partielle de son discernement et/ou du contrôle de ses actes ». Toutefois son discernement n’étant pas aboli, l’auteur de cette attaque a été maintenu en garde à vue avant de faire l’objet d’une nouvelle audition puis présenté dans l’après-midi à un magistrat instructeur. Mercredi, il a finalement été mis en examen et placé en détention.
Cette attaque a suscité l’émoi en France où les condamnations se sont succédé y compris au plus haut sommet de l’Etat.
Ainsi, le Président Emmanuel Macron a condamné « fermement cette « attaque odieuse » qui a ciblé une mosquée de Bayonne, affirmant que « la République ne tolérera jamais la haine » et assurant que «tout sera mis en œuvre pour punir les auteurs et protéger nos compatriotes de confession musulmane ».
Le ministre français de l’Intérieur Christopher Castaner, a affirmé, de son côté, que « les faits commis à la mosquée de Bayonne émeuvent et indignent chacun d’entre nous ». Il a également exprimé sa solidarité et son soutien à « la communauté musulmane dont je mesure le choc et l’effroi ».
Réagissant à cette attaque, l’Union des Mosquées de France (UMF) a dénoncé et condamné avec force « un attentat criminel », y voyant « les lourdes conséquences des discours haineux sur nos concitoyens musulmans ».