France: le choléra fait deux morts à Mayotte

Deux décès dus au choléra ont été enregistrés à Mayotte, archipel français de l’océan Indien, selon le dernier bilan épidémiologique de Santé publique France (SPF).

Depuis le début de l’épidémie à Mayotte, 14 cas graves ont nécessité des soins de réanimation et 2 décès de cas confirmés par PCR ont été enregistrés, ce qui représente un taux de létalité de 1,0 %”, souligne l’agence sanitaire.

D’après la même source, un décès survenu le 18 juin est en cours d’investigation et un quatrième décès ne pouvant pas être imputé au choléra a été enregistré chez un cas probable.

Durant la semaine du 12 au 18 juin, 27 cas de choléra ont été signalés, dont 17 pour la seule journée du 18 juin, portant à 193 le nombre total de cas recensés dans ce département français des Outre Mer depuis le 18 mars dernier, date de la détection du premier cas.

Lire aussi : L’épidémie du choléra s’aggrave dans le monde avec 25.000 nouveaux cas en mars, alerte l’OMS

Il s’agit, selon la même source, de 188 confirmés et de 5 cas probables, note l’agence sanitaire.

Parmi ces cas, 172 ont été acquis localement et 21 importés de pays de la région, explique la SPF dans son bilan, ajoutant que la quasi totalité des cas détectés dans la semaine précitée (26 sur 27 cas) ont été localisés dans la commune de Mamoudzou où 3 foyers sont encore actifs.

Sur l’ensemble de ces cas, 12 (44%) ont été identifiés dans un nouveau foyer détecté à Doujani, 5 dans le foyer de Tsoundzou 1 et 4 dans le foyer de Passamainty. Les 5 autres cas sont des cas isolés localisés dans 3 différents villages de la commune de Mamoudzou, l’investigation de ces cas est en cours.

Au total, 73 cas de choléra ont été enregistrés dans la commune de Mamoudzou, soit 38 % de l’ensemble des cas enregistrés à Mayotte depuis le premier cas détecté le 18 mars.

Le choléra est une toxi-infection digestive aiguë due à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par les bacilles Vibrio cholerae des sérogroupes O1 et O139 toxinogènes (vibrions cholériques).

La transmission est dite féco-orale, soit directe par ingestion des bactéries, soit le plus souvent indirecte par ingestion d’eau ou d’aliments souillés.

Il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire, un dispositif instauré à la fin du XIXème siècle, qui permet aux pouvoirs publics de disposer d’informations sur certaines maladies épidémiques et de lutter contre ces maladies par la mise en place de mesures d’hygiène.

Avec MAP

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page