France : le gouvernement annonce 11 milliards d’euros de prêts participatifs pour soutenir la relance
Le gouvernement français a annoncé, lundi, 11 milliards d’euros de prêts participatifs pour soutenir la relance économique.
Ces prêts seront mis à la disposition des entreprises dès le début du mois de mai, a précisé le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.
Il s’agit de « onze milliards sur les 20 qui étaient prévus », a souligné Bruno Le Maire sur Europe 1, qui a remercié « les 18 compagnies d’assurance, la Caisse des dépôts et consignations » qui « ont joué le jeu ».
C’est « de l’argent frais pour toutes les entreprises qui vont pouvoir réinvestir, réembaucher, récréer des emplois », s’est réjoui le ministre en rappelant que ces prêts étaient d’une durée de huit ans avec un différé de remboursement de quatre ans.
Selon le ministre, il s’agit d’un premier tour de table, ajoutant qu’il y en aura un second en juin pour les prêts participatifs, ainsi qu’un autre dans les prochaines semaines sur les obligations subordonnées.
Le dispositif français de prêts participatifs avait été validé par la Commission européenne début mars, les premiers prêts devant initialement être distribués à partir d’avril et jusqu’au 30 juin 2022.
La France va soumettre son plan de relance mercredi à Bruxelles. Il s’agit d’une étape décisive pour que le pays puisse percevoir près de 40 milliards d’euros d’aides européennes qui doivent contribuer au financement de sa relance économique.
Cette somme représente 40% du plan de relance de 100 milliards d’euros mis en place par l’exécutif français et dont le déploiement a commencé à la fin 2020.
Une fois reçu le plan national français, l’exécutif européen aura deux mois pour valider le projet, soumis ensuite au Conseil européen (représentant les États membres), avant un déblocage des sommes prévues par le Fonds de relance de l’UE de 750 milliards d’euros.
Pour être validé par Bruxelles, le plan national français pour la reprise et la résilience, comme celui des autres États membres, doit satisfaire plusieurs conditions: au moins 37% d’investissements dans la transition écologique et 20% dans le numérique, mais aussi des engagements sur des réformes réclamées de longue date par l’UE.
( Avec MAP )