France : Le gouvernement veut lancer un service national universel destiné aux jeunes
Un rapport présenté lundi au président français Emmanuel Macron propose le lancement d’un service national universel (SNU), destiné aux jeunes, qui sera testé dès juin 2019.
Le SNU, l’une des promesses phares d’Emmanuel Macron lors de la campagne pour les présidentielles de 2017, sera testé dès juin 2019, a annoncé Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’éducation.
Le service national universel « n’est pas le retour du service militaire », a assuré le secrétaire d’Etat, nommé au gouvernement en octobre dernier pour mettre en place le SNU. Mais tout comme son aïeul, ce service, doit «renforcer les liens entre l’armée et la nation ».
Selon le gouvernement, la mise en place du SNU est ‘’un engagement fort du président de la République, visant à impliquer davantage la jeunesse française dans la vie de la Nation, de promouvoir la notion d’engagement et de favoriser un sentiment d’unité nationale autour de valeurs communes’’.
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Le SNU organisé en deux phases : une première, obligatoire, à 16 ans, et une seconde, sur la base du volontariat avant 25 ans.
‘’Le dispositif sera d’abord lancé dans une dizaine de départements pilotes qui restent à définir. Dans un second temps, il sera généralisé et rendu obligatoire’’, a indiqué le secrétaire d’Etat qui s’est toutefois refusé à avancer ‘’une date précise’’.
Mais si le rapport présenté au président français évoque 2026 comme date de lancement de ce dispositif, le secrétaire d’Etat affirme que le gouvernement est en train d’étudier ‘’des options plus rapides’’.
Le SNU, qui concernera chaque année environ 800.000 jeunes de 16 ans, garçons et filles, est toutefois vivement critiqué par plusieurs organisations représentatives de la jeunesse, la FAGE et l’UNEF, qui pointent du doigt son caractère obligatoire et s’interrogent sur son coût.
Selon les médias du pays, la mise en place du dispositif coûterait 1,7 milliard d’euros, puis entre 1 et 1,5 milliard par an, selon un calcul réalisé, au printemps, par le groupe de travail chargé de réfléchir à sa mise en œuvre.