France: Le Maroc, 2ème investisseur africain en 2020
Le Maroc est le deuxième investisseur africain en France avec 6 projets et la création de 40 emplois en 2020, a fait savoir, jeudi à Rabat, Stéphane Lecoq, Directeur d’activité Invest de Business France, pour la zone Maghreb et Afrique Subsaharienne.
Intervenant lors d’une conférence de presse, initiée par le service économique régional de l’Ambassade de France au Maroc et la représentation de Business France au Maroc, pour présenter le bilan 2020 des investissements internationaux en France, M. Lecoq a précisé que trois pays africains figurent dans le top 25 des investisseurs internationaux en France, dont le Tunisie (20ème) et la Côte d’Ivoire (25ème).
En termes de projets, il a fait état de l’aboutissement en 2020 de 6 nouveaux projets en provenance du Maroc, soulignant que du fait de la crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), il y a eu un effet de report de certains projets marocains qui étaient en passe d’aboutir en 2020, mais qui vont plutôt se reprendre en 2021.
Sur la période 2016-2020, « nous avons enregistré 20 projets d’origine marocaine aboutis en France, soit une moyenne de 4 projets par an », a-t-il fait savoir, notant que l’objectif pour 2021 est d’arriver à une dizaine de projets marocains aboutis.
Pour le seul 1er trimestre 2021, l’activité Invest de Business France a accompagné 6 nouveaux projets, a relevé le responsable, ajoutant que plus de 66 projets ont été accompagnés entre 2015 et 2020 ce qui correspond à une douzaine de projets par an.
Toutefois, et depuis 2018, « nous avons enregistré une bonne dynamique des projets non seulement en Afrique mais en particulier au Maroc avec 18 à 20 projets par an », a-t-il fait remarquer, rappelant que, Business France pour l’activité Invest, qui est basé à Casablanca depuis septembre 2018, accompagne les entreprises marocaines qui souhaitent s’implanter en France.
Le Hub a démarré son activité sur la zone Afrique du Nord depuis 2015 depuis le siège de Business France à Paris, mais compte tenu de l’augmentation du nombre de projets détectés sur cette zone, il a été décidé, en 2018, de faire un transfert de l’activité sur Casablanca et de faire du bureau de Casablanca, la tête du pont de l’activité Invest en Afrique, a précisé M. Lecoq, qualifiant ces décisions de « pari gagnant ».
Pour l’année 2021, nous tablons sur une dizaine de projets marocains aboutis, mais surtout nous continuerons à encourager les entreprises marocaines, tous secteurs et tailles confondus, à penser à se développer en Europe via la France, a-t-il souligné.
Pour sa part, Cécile Humbert-Bouvier, Cheffe du Service Économique Régional à l’Ambassade de France au Maroc, a indiqué que le bilan 2020 des investissements internationaux en France témoigne à la fois de la résilience de l’économie française à cette crise et du maintien de la confiance des investisseurs internationaux en France, et puis de la dynamique « très importante » des investissements marocains en France qui « a pris de l’ampleur depuis 2015 ».
En effet, la France a attiré, en 2020, près de 1.215 décisions d’investissement qui ont créé ou maintenu 34.567 emplois, représentant une baisse de 17% du nombre de projets d’investissements en 2020 par rapport à 2019 ; en termes d’emplois, la baisse n’est que de 13% entre 2019 (record historique) et 2020 mais le résultat est toutefois supérieur de 14% à celui de 2018.
Dans cet environnement de crise sanitaire, le domaine de la santé a enregistré une hausse de 40% du nombre de projets d’investissement en 2020 par rapport à 2019. Le secteur des énergies renouvelables a également connu un véritable dynamisme : les projets de créations et d’extension dans le secteur ont progressé de 13% en 2020 par rapport à 2019.
La conférence de presse a constitué également l’occasion de présenter une startup d’origine marocaine « Lycom Consulting », spécialisée dans les solutions en mode SaaS de gestion RH en termes d’engagement des collaborateurs et de rétention de talents.
La start-up a implanté son bureau européen à Rouen, BTPW Europe, afin de recruter une équipe R&D (thématiques IA et big data), faciliter son développement international (notamment sur le continent africain mais aussi sur les marchés européen et américain) et effectuer une levée de fonds; ce projet va créer dix emplois sur trois ans.
( Avec MAP )