France : les deux femmes voilées violentées par la police sur le Pont de Clichy placées en garde à vue
Les deux jeunes femmes voilées, violentées par les forces de l’ordre en avril dernier sur le Pont de Clichy, ont été placées en garde à vue, mardi matin, pour des faits de rébellion, outrage et violence sur personne dépositaire de l’autorité publique », a appris Anadolu de source proche du dossier.
Elles étaient convoquées à 10 heures au siège de la sûreté territoriale de Nanterre (région parisienne), officiellement pour une « audition », selon le contenu de leurs convocations consultées par Anadolu, mais ont été immédiatement placées en garde à vue à leur arrivée sur place.
Selon leur avocat, Maître Nabil Boudi, qui confirme l’information d’Anadolu, deux options s’offrent désormais au pouvoir judiciaire, qui peut décider de les auditionner puis de les laisser repartir libres avec une éventuelle convocation ultérieure devant la justice, ou bien de les juger dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate.
Leur agression violente, intervenue en avril alors que les débats autour du port du voile suscitaient les plus grandes crispations au cœur de la dernière campagne présidentielle, avait fait le tour des réseaux sociaux.
En septembre, et malgré des images accablantes, leur plainte pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » déposée par les deux femmes voilées frappées par la police en avril dernier sur le pont de Clichy en région parisienne, avait été classée sans suite par le parquet de Nanterre.
Pour rappel, les deux jeunes femmes avaient été violemment frappées après avoir traversé la route au moment où un véhicule de police circulait avec son gyrophare.
Les fonctionnaires sont alors descendus de leur voiture avant que l’un d’entre eux n’assène une gifle à la première victime.
La seconde victime a, quant à elle, été projetée au sol, et ce malgré l’intervention d’un témoin, qui a filmé toute la scène avec son téléphone.