France : Opposition et syndicats déplorent le « vide » de l’allocution d’Emmanuel Macron
Les figures de l’opposition et les syndicats ont unanimement critiqué un propos « vide », après l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron, diffusée lundi soir, deux jours après la promulgation de la loi de réforme des retraites.
Interrogé par BFMTV, le secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Laurent Berger, a déploré « une espèce de vide » avec « rien de concret » dans les propos du chef de l’Etat.
« Il ne suffit pas de 13 minutes d’intervention pour calmer la colère des salariés », a-t-il grincé, en accusant Emmanuel Macron « d’avoir fermé la porte de l’Élysée à triple tour pendant 3 mois ».
La secrétaire générale de la confédération générale du travail (CGT), Sophie Binet, a estimé que le président « s’enferme dans la crise en faisant comme si on pouvait passer à autre chose ».
« Sur quelle planète vit Emmanuel Macron ? Cette allocution aurait pu être faite par Chat GPT », a-t-elle lancé à l’antenne de LCI à l’issue de l’allocution présidentielle.
Le chef de file de la France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a pour sa part qualifié « d’irréel » le contenu de l’intervention du président en considérant qu’il est « complètement hors de la réalité » et « assume le vol de deux ans de liberté ».
« Bon ben. Rien », s’est contentée de railler sur les réseaux sociaux, la députée Sandrine Rousseau dès la fin de l’allocution, rejoignant elle aussi l’avis des syndicats.
Pour le député LFI Adrien Quatennens, la prise de parole d’Emmanuel Macron a été composée d’un « patchwork de formules creuses sans cap clair pour faire avaler de force son obstination et appliquer une réforme injuste que personne ne veut ».
Marine Tondelier, à la tête d’EELV (Europe écologie les verts), a enfin lancé un simple « tout ça pour ça » et affirme que ceux qui n’ont pas écouté Emmanuel Macron « n’ont rien manqué ».
Pour rappel, le chef de l’Etat s’exprimait pour la première fois depuis la promulgation de la réforme des retraites et a fixé un nouveau cap pour la suite de son mandat.
Il a ardemment défendu une réforme des retraites qu’il juge « nécessaire », même s’il regrette qu’aucun « consensus n’a pas pu être trouvé » à ce sujet.
Selon Emmanuel Macron, la Première ministre, Élisabeth Borne présentera « la semaine prochaine » une feuille de route basée sur plusieurs axes dont le travail, l’ordre républicain, le progrès et la justice.
Un premier point d’étape est prévu dans 100 jours, et fixé au 14 juillet prochain.