France/Pr. Raoult : « On n’a pas dit la vérité sur les tests »
Controversé depuis le début de la pandémie, le Pr. Didier Raoult, ou « le visage de la crise sanitaire que la France et le monde ont connu » a été reçu à l’Assemblée nationale dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19. Plusieurs représentants des services de santé ont été également auditionnés, afin de déterminer les défaillances ou les erreurs qui ont pu être commises durant cette crise et de se préparer à une prochaine pandémie.
« On n’a pas dit la vérité »
Pour le Pr. Raoult, toute la vérité n’a pas été dite concernant les tests de dépistage. Le PCR est selon lui « d’une grande simplicité, tout le monde est capable de faire ça (…) On n’a pas testé massivement alors qu’on en avait la capacité« . Il rappelle son désaccord avec la décision de ne pas généraliser les tests malgré les recommandations de l’OMS. « Moi, au début, on m’a interdit de faire des tests« . Pourtant, celui-ci est indispensable pour mener à bien la gestion d’une pandémie comme celle-ci, où il s’agit d’une maladie inconnue. Il souligne que des déductions hâtives ont été faites comme la comparaison avec la grippe alors que cela se rapprochait plus d’une embolie pulmonaire. Il dévoile également que « 65% des personnes qui n’ont pas de signe respiratoire présentent des lésions aux scanners, et 11% gardent des séquelles ». Avoir imposé aux malades qui ne présentaient pas de problème respiratoire de rester chez eux, était une grossière erreur, a t-il estimé.
Un ministre de la Santé mal entouré
Il pense également que le ministre de la Santé était mal entouré durant cette crise, l’important est pour lui de constituer une équipe de personnes compétentes, « capables d’analyser les études » et les informations qui circulent. Face à la quantité « d’informations alarmantes » permanente à laquelle le ministre est soumis, il « est exposé d’une manière qui est insupportable« , a-t-il jugé. Il dénonce alors les couacs liés à la diffusion d’études de Lancet notamment contre la Chloroquine qui a mené le ministre à ordonner l’arrêt du traitement. Une revue scientifique selon laquelle « il y a autant d’obèses aux Etats-Unis qu’en Afrique ou autant de fumeurs en Afrique qu’en Asie » ne peut pas être jugée fiable déclare-t-il. Par ailleurs, il rappelle que la Chloroquine est recommandée pour environ 4,5 milliards de personnes dans le monde.