France : Ségolène Royal se dit « disponible » pour le poste de Premier ministre

L’ancienne candidate à la présidentielle, Ségolène Royal, a exprimé sa disponibilité pour le poste de Premier ministre, alors que le président Emmanuel Macron tarde à nommer un successeur à Gabriel Attal. Cette déclaration de Ségolène Royal intervient après plusieurs semaines de tractations infructueuses et de spéculations intenses sur le choix du chef de l’État français.

Depuis la démission de Gabriel Attal, le 15 juillet dernier, le poste de Premier ministre reste vacant, plongeant le gouvernement français dans une période d’incertitude. Le président Macron, confronté à des défis politiques et économiques majeurs, n’a pas encore désigné de successeur, alimentant les rumeurs et les conjectures.

Ségolène Royal, figure de la politique française, a profité de cette situation pour se positionner. « Soit le président de la République a déjà fait son choix, soit il n’a pas fait son choix et, compte tenu des appels que je peux recevoir ou des indications que je peux observer, et des réponses négatives qui sont données ici ou là, oui, je suis disponible », a-t-elle déclaré lors d’une interview télévisée.

À 70 ans, Ségolène Royal possède une expérience politique considérable, ayant été ministre à plusieurs reprises et candidate à l’élection présidentielle de 2007. Elle a présenté un programme ambitieux, articulé autour de trois priorités : l’ordre juste, l’avenir des jeunes et le rétablissement des comptes publics. « Constituer un gouvernement d’union républicaine sur trois priorités : économique, sociale, écologique et sécuritaire », a-t-elle précisé, reprenant son thème de campagne de 2007.

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Royal a également souligné l’importance de la gestion des finances publiques, une question qu’elle estime négligée par la coalition de gauche du Nouveau Front populaire. « La France a 3 000 milliards d’euros de dettes, c’est une question de souveraineté nationale », a-t-elle insisté, adressant ainsi un message aux centristes et aux modérés.

La proposition de Ségolène Royal n’a pas manqué de susciter des réactions au sein de sa propre famille politique. Nicolas Mayer-Rossignol, premier secrétaire délégué du Parti socialiste, a exprimé ses réserves : « Il faut toujours respecter les personnes, mais sur le plan politique, ce n’est pas la bonne option. » Mayer-Rossignol a plutôt plaidé en faveur de Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, dont le nom circule avec insistance depuis plusieurs jours. « C’est un homme d’État et c’est aussi un homme libre qui ne jouera pas la caution d’Emmanuel Macron », a-t-il ajouté.

À droite, la candidature de Royal n’a pas non plus suscité d’enthousiasme. Les critiques se sont multipliées, soulignant son parcours politique marqué par des échecs électoraux et des prises de position parfois controversées.

La situation reste donc incertaine. Le président Macron, confronté à des défis internes et internationaux, doit désormais trancher. La candidature de Ségolène Royal, bien que symbolique, pourrait néanmoins peser dans la balance, notamment en raison de son expérience et de sa capacité à rassembler au-delà des clivages partisans.

En attendant, le statu quo persiste, et la France demeure sans Premier ministre, une situation inédite qui pourrait avoir des répercussions sur la stabilité politique et économique du pays. Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir du gouvernement et la direction que prendra la politique française.

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