France: Trois policiers devant le conseil de discipline pour avoir menacé et humilié des manifestants
Trois policiers de la Brav-M (brigade de répression de l’action violente motorisée) ont été renvoyés en conseil de discipline par le préfet de police de Paris, pour avoir menacé et humilié des manifestants interpellés en mars dans la capitale lors d’une manifestation contre la réforme des retraites, rapportent, lundi, les médias de l’hexagone.
Les faits avaient été rendus publics fin mars dernier à la suite de la diffusion d’un enregistrement vidéo montrant des policiers de cette unité proférer des menaces et des propos insultants et humiliants à l’égard de jeunes manifestants interpellés et soupçonnés d’avoir participé à des dégradations dans un cortège sauvage dans le centre de Paris.
« La préfecture de police confirme suivre les recommandations de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN)« , a indiqué la préfecture de police, alors que la question des violences policières fait débat depuis plusieurs mois dans le pays.
En effet, la Contrôleuse générale des lieux de privation de libertés en France avait dénoncé, début mai dans un rapport, les arrestations arbitraires et les conditions de garde à vue dans les commissariats à Paris lors des manifestations contre la réforme des retraites.
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Deux jours auparavant, le Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU avait rappelé la France à l’ordre concernant la situation des droits de l’Homme dans le pays, pointant notamment des attaques contre les migrants, le profilage racial et des violences policières.
Dans les conclusions de son enquête administrative rendue début mai, la police des polices avait reproché aux fonctionnaires un ou plusieurs manquements, dont le devoir d’exemplarité, l’obligation de courtoisie à l’égard du public, l’atteinte au crédit de la police nationale et le devoir de protection de la personne interpellée.
Par ailleurs, quatre autres policiers de la Brav-M ont reçu un avertissement, la sanction disciplinaire la plus basse de la fonction publique.
Par contre, devant un conseil de discipline, les policiers encourent potentiellement des sanctions plus lourdes, allant de l’exclusion temporaire d’un jour jusqu’à la révocation.
Une enquête judiciaire, également confiée à l’IGPN, est toujours en cours dans cette affaire, selon les médias.
Avec MAP