Fusillade de Québéc: le tireur présumé a été vu à la mosquée trois jours avant
Un étudiant canadien inculpé du meurtre de six musulmans dimanche soir à la mosquée de Québec a été vu sur les lieux du drame trois jours avant la fusillade perpétrée avec deux armes nécessitant un permis, selon les médias locaux.
« Je lui ai dit +Salam+, il m’a répondu +Salut+ », a déclaré à Radio-Canada un fidèle de la mosquée, Lhoussine El Manoug, racontant avoir rencontré jeudi dernier un homme qu’il affirme être l’auteur présumé de la tuerie après la prière du soir.
Ce dernier, Alexandre Bissonnette, 27 ans, était assis sur une chaise près de l’entrée de la mosquée. Croyant avoir affaire à quelqu’un s’intéressant à sa religion, M. El Manoug dit avoir pris le temps de discuter avec lui.
Le témoin a affirmé que Bissonnette –un partisan de la suprématie de la race blanche– s’était rapidement écarté du sujet et, avant de quitter la mosquée, lui avait demandé de l’argent pour prendre l’autocar à destination de Montréal.
M. El Manoug, qui été a entendu par les policiers mardi, dit avoir rapidement recherché la photo du suspect après la fusillade pour voir s’il s’agissait de son interlocuteur trois jours plus tôt.
Le soir du drame, le tireur était en possession de deux armes dont un revolver 9 mm, arme à autorisation restreinte au Canada et dont la possession est assujettie à des vérifications policières théoriquement approfondies, écrit jeudi le Journal de Montréal.
Au moins trois personnes de son entourage ont dû se porter garantes pour qu’Alexandre Bissonnette obtienne ce permis, ajoute le journal.
Il disposait également d’un fusil semi-automatique CZ-858 mais l’arme se serait enrayée. Un permis d’acquisition d’armes à feu, assez simple à obtenir, est nécessaire pour acheter cette arme, qui est en vente libre au Canada.
Six personnes ont été tuées et huit blessées sur la cinquantaine de fidèles présents dimanche soir à la mosquée Sainte-Foy. Bissonnette s’est rendu sans résistance à la police une heure après le drame.