Fusions-acquisitions, une stratégie gagnante des startups
Le Royaume connait une dynamique de fusions acquisition en ce début d’année 2024 dû à plusieurs facteurs tels que le ralentissement de l’inflation et la baisse attendue des taux d’intérêt. Le tissu économique marocain est transformé par l’essor des start-ups qui cherchent un moyen de financement pour croître, les fusions acquisitions représentent une alternative au financement classique tel que les crédits bancaires.
La start-up est confrontée à une problématique d’accès au financement. Les start-ups sont des entreprises à croissance rapide qui ont besoin de ressources financières pour développer leurs produits, acquérir des clients, et investir dans leur expansion. Sans accès au financement, les start-ups ne pourront pas croître.
Les opérations de fusion-acquisition restent aussi une option afin d’acquérir du financement. L’accès au financement classique, tel que les crédits bancaires est de plus en plus difficile à obtenir, les opérations de fusion-acquisition représentent une alternative probante à l’accès au financement. Certaines start-ups peuvent opter de se faire absorber par d’autres entreprises et vendre ainsi leur savoir-faire pour ensuite se lancer dans un nouveau projet. D’autres start-ups optent de bénéficier de l’apport financier et de l’expertise que peut leur apporter l’entreprise absorbante pour mieux croître.
La start-up absorbée bénéficie aussi d’une montée en valorisation, ce qui permet d’augmenter sa valeur auprès d’autres investisseurs potentiels et lever des fonds plus facilement dans le futur. La fusion-acquisition est aussi un moyen d’accélérateur d’innovation, du fait que les fonds levés sont investis dans la recherche et développement, ce qui permet de rester constamment compétitif sur le marché.
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La phase de développement de la start-up est conditionnée par l’accès au financement qui est un catalyseur essentiel pour l’innovation et la croissance d’une start-up.
Les principales étapes à la croissance d’une start-up sont segmentées en plusieurs axes. Le premier axe est la conquête de parts de marché importantes à travers le développement de produits ou services, le deuxième axe est la création de valeur aux actionnaires à travers le développement de technologies innovantes. Le troisième axe est d’attirer d’éventuels investisseurs qui souhaitent diversifier leur portefeuille produit. Le quatrième axe est le démarrage des négociations entre la start-up et l’acquéreur potentiel pour fixer les termes et les conditions de l’accord pour pouvoir clôturer la transaction. Enfin le dernier axe est la conclusion de l’acquisition soit par fusion ou absorption, en effet, le nouvel acquéreur fait participer de façon globale la start-up acquise dans tous les processus de son entreprise.
Selon Hatim Chraibi, associé deals chez PwC au Maroc « Le marché des fusions et acquisitions devrait de nouveau entamer une trajectoire ascendante, avec une croissance de l’activité tout au long de l’année 2024 ». Cette déclaration illustre le marché de l’économie mondiale et locale évoluant en eaux troubles avec les crises systémiques et superposées Russo-Ukrainien et Israël-Hamas, l’incertitude impacte négativement le marché des fusions et acquisitions (Fusacq). Cependant des secteurs ont été résilients malgré la conjoncture mondiale tels que les secteurs de l’énergie, la logistique, la pharmacie, la santé. En schématisant, les tensions géopolitiques affectent le commerce mondial, perturbent les chaînes d’approvisionnement avec des effets inflationnistes (intrants) et favorisent la volatilité des devises.
Au niveau macroéconomique, les investisseurs perdent confiance, et les entreprises hésitent à s’engager dans des opérations de fusions et acquisitions en raison de l’incertitude économique qui y règne. Cependant le point de bascule semble avoir été atteint, le marché des fusions et acquisitions devrait de nouveau entamer une trajectoire ascendante, avec une croissance de l’activité pour l’année 2024. Trois facteurs principaux ont conduit à cet optimisme économique notamment l’amélioration récente des marchés financiers, stimulée par un ralentissement de l’inflation et des baisses attendues des taux d’intérêt, en second lieu, le rattrapage des transactions non réalisées auparavant. En dernier lieu, le besoin de transformation des entreprises de leurs business models.
