Gazoduc Maroc-Nigeria : Lancement de la première étude topographique
Le cabinet marocain d’études, d’ingénierie et de topographie, Etafat, vient d’initié les premières études topographiques pour le tracé de la partie nord du gazoduc Nigeria-Maroc, qui s’étend entre le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal.
Prévues jusqu’au printemps 2025, ces études visent à déterminer le parcours le plus approprié pour le gazoduc sur cet axe. Elles constituent également une phase cruciale du vaste projet de gazoduc, désormais nommé Gazoduc Atlantique, entamé avec le Gazoduc Nigeria-Maroc.
Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc avance à grands pas. Dans une publication sur LinkedIn la semaine dernière, Etafat a annoncé le commencement des études topographiques sur la partie nord de ce gazoduc emblématique, qui traverse le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal. « Nous sommes fiers de lancer les activités de relevé topographique pour le projet du Gazoduc Atlantique Nigeria-Maroc, suite à la réunion inaugurale qui s’est tenue à Rabat en présence de l’ONHYM, de NNPC Limited et de notre consortium FONDASOL/ETAFAT », a-t-il déclaré.
En outre, les études, qui incluront également des analyses géophysiques et géotechniques, se prolongeront jusqu’au printemps 2025. Il s’agit de recherches de terrain prenant en compte les contraintes techniques et d’accès, dans le but de définir le meilleur itinéraire pour le gazoduc.
Cette avancée significative dans la concrétisation de ce mégaprojet, qui vise à garantir l’approvisionnement en gaz naturel de l’Afrique de l’Ouest et de l’Europe du Sud, coïncide avec la finalisation des contours de la décision finale d’investissement (DFI).
S’étirant sur environ 5 600 kilomètres, ce projet de gazoduc offshore, le plus long au monde, contribuera à l’amélioration des infrastructures énergétiques, au renforcement de la coopération régionale et à la promotion d’une transition énergétique durable dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Le projet disposera d’une capacité de production annuelle de 30 à 40 milliards de mètres cubes, fournissant approximativement 3 milliards de pieds cubes standard de gaz par jour.
Au-delà de l’aspect énergétique, ce mégaprojet favorise l’émergence d’une alliance atlantique et constitue un facteur stratégique pour accélérer l’intégration régionale. Il existe également une synergie considérable entre les pays de la côte atlantique, tant sur le plan commercial, avec un potentiel immense de flux commerciaux, que sur celui de la complémentarité des chaînes de valeur.
Lors de la 3e édition du MD Sahara, organisée sous l’égide de Maroc Diplomatique, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a souligné que « le défi ne réside pas uniquement dans le transport du gaz africain vers l’Europe ; ce projet porte en lui une vision, celle du développement de l’Afrique, et en particulier de l’Afrique de l’Ouest, où 50 % de la population n’a pas accès à l’électricité ».
C’est une étape déterminante vers la concrétisation du Grand Projet Atlantique, appelé Gazoduc Atlantique, qui a commencé avec le Gazoduc Maroc-Nigeria. Ainsi, ce gazoduc jouera un rôle central dans le transport du gaz du Nigeria vers l’Europe et dans la valorisation des ressources de la Mauritanie et du Sénégal, renforçant l’offre énergétique globale de l’Afrique atlantique.