Gazoduc Nigeria-Maroc: La CEDEAO acte son engagement
Le Conseil exécutif fédéral (FEC) sous présidence nigériane a autorisé la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) à conclure un accord avec la CEDEAO pour la construction du gazoduc Nigeria-Maroc.
Le ministre d’État aux Ressources pétrolières, Timipre Sylva, a informé les responsables de la Chambre d’État du Nigéria de la décision de son pays après la réunion de la FEC, présidée par le vice-président Yemi Osinbajo, le mercredi 1er juin, au palais présidentiel d’Abuja d’un accorde avec la CEDEAO concernant la gazoduc Nigéria- Maroc .
Selon l’agence de presse officielle nigériane NAN, Timipre Sylva a déclaré que le projet de pipeline Nigeria-Maroc en était encore au stade de la conception technique initiale, après quoi le coût prévu du projet serait déterminé.
Le ministère des Ressources pétrolières a présenté trois notes au Conseil. Dans la première note, le Conseil a autorisé NNPC Ltd à signer un protocole d’accord avec la CEDEAO pour la construction du gazoduc Nigeria-Maroc. Ce gazoduc devrait approvisionner 15 pays d’Afrique de l’Ouest en gaz nigérian, jusqu’au Maroc et, via le Royaume, jusqu’à l’Espagne et l’Europe, a-t-il précisé.
Le mégaprojet de gazoduc Nigeria-Maroc avait été évoqué pour la première fois lors de la visite officielle du Roi Mohammed VI, en décembre 2016 à Abuja, et un accord y afférent avait été signé, le 10 juin 2018, lors d’une visite à Rabat du gouvernement nigérian. Président Muhammadu Buhari. L’étude de faisabilité du projet a démarré en mai 2017.
Le projet fait l’objet d’une convention entre la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) et l’Office national marocain des hydrocarbures et des mines (ONHYM).
Le gazoduc relierait le gaz nigérian à tous les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, à savoir le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie, se terminant à Tanger, au Maroc et à Cadix. , Espagne.
Fin avril dernier, il a été annoncé que le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID) contribuerait à hauteur de 14,3 dollars au financement de la deuxième phase de l’étude d’ingénierie préliminaire (FEED) du projet de gazoduc Nigéria-Maroc.
La documentation juridique relative au financement de 14,3 millions de dollars accordé par le Fonds OPEP à l’ONHYM avait été signée par la ministre de l’Economie et des Finances Nadia Fettah, aux côtés du directeur général de l’OPEP, Abdulhamid Al khalifa, et de la directrice générale de l’ONHYM, Amina Benkhadra.
A travers son soutien à ce projet, modèle de coopération Sud-Sud, le Fonds OPEP renforce ses relations de coopération financière avec le Maroc et contribue à la dynamique économique et sociale du Royaume.
L’étude, en amont de la construction du plus long pipeline offshore du monde reliant le Nigeria au Maroc, est cofinancée par la Banque islamique de développement (BID).
L’étude consiste à préparer la documentation pour la mise en œuvre du projet de gazoduc Nigéria-Maroc et à finaliser les analyses techniques, financières et juridiques y afférentes.
Le pipeline de 7 000 kilomètres de long, traversant les eaux territoriales de 13 pays, est destiné à être un catalyseur pour le développement économique de la région de l’Afrique du Nord-Ouest. Elle porte une volonté forte d’intégrer et d’améliorer la compétitivité et le développement économique et social de la région.
Il vise également à dynamiser l’économie régionale à travers la promotion du développement économique en Afrique du Nord-Ouest, le développement des industries génératrices d’emplois, la réduction du « torchage » du gaz et l’utilisation d’une énergie fiable et durable.
En février dernier, le président nigérian Muhammadu Buhari avait exprimé, lors d’un entretien téléphonique avec le roi Mohammed VI, la détermination de son pays à réaliser le projet d’oléoduc dans les meilleurs délais.