Gazoduc Nigéria-Maroc: Le Fonds de l’OPEP débloque 14,3 millions de dollars pour l’étude
Le projet est mené par les compagnies pétrolières nationales marocaine et nigériane, l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et NNPC Ltd. L’étude FEED a déjà reçu un financement de la Banque islamique de développement en décembre 2021. La banque de développement avait alors déclaré qu’une décision finale d’investissement (FID) était visée pour 2023.
Le Maroc et le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OPEC FUND) ont procédé à la signature de la documentation juridique relative au financement d’une partie de la deuxième phase des études d’avant-projet détaillées (FEED –Front End Engineering Design), du projet de gazoduc reliant la République Fédérale du Nigéria et le Royaume du Maroc (Projet NMGP) qui vise à devenir un catalyseur du développement économique dans la région de l’Afrique Nord-Ouest.
Le gazoduc est sur la table depuis un certain temps et est considéré comme une extension du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (WAGP) qui a été mis en service en 2011. Cependant, le WAGP a été en proie à plusieurs problèmes opérationnels, notamment des approvisionnements en gaz peu fiables du Nigeria et paiements de la dette héritée des acheteurs.
Nadia Fettah, ministre de l’Economie et des finances a procédé, par échange de correspondance, avec Abdulhamid Al khalifa, directeur général de l’OPEC FUND et Amina Benkhadra, DG de l’ONHYM, à la signature de la documentation juridique relative au financement, d’un montant de 14,3 millions de dollars, accordé par l’OPEC FUND à l’ONHYM au titre de sa contribution au financement de la deuxième phase de l’Etude d’avant-projet détaillée (FEED – Front-End engineering design » du Gazoduc reliant la République Fédérale du Nigéria et le Royaume du Maroc (Projet NMGP).
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Le NMGP devrait traverser 13 pays d’Afrique de l’Ouest et offrir aux producteurs de gaz africains une nouvelle voie pour exporter leur gaz vers les pays voisins et vers l’Europe. Le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Mauritanie ont tous découvert des réserves de gaz situées au large.
Les livraisons de gaz pourraient être effectuées sur le tracé du gazoduc vers les marchés africains cherchant à sécuriser des approvisionnements supplémentaires en gaz ou exportées jusqu’en Europe via le Maroc.
« L’ensemble des services FEED sera géré par Intecsea BV, entreprise de conseil en ingénierie offshore à La Haye, aux Pays-Bas. Cela comprend le développement du cadre de mise en œuvre du projet et la supervision de l’enquête technique », a déclaré Worley dans un communiqué.
Le Nigeria détient les plus grandes réserves de gaz d’Afrique et cherche de plus en plus à les monétiser sur le marché intérieur et pour les exportations. Le 16 février, le ministre du Pétrole Timipre Sylva était au Niger pour signer la déclaration de Niamey avec ses homologues algérien et nigérien. L’accord vise à remettre sur les rails le projet de gazoduc transsaharien (TSGP), un autre gazoduc qui permettrait au Nigeria d’exporter son gaz vers l’Europe via le Niger et l’Algérie.