Le général Dostom, échappe à un attentat !
Le premier vice-président afghan Rachid Dostom est sorti indemne d’une embuscade tendue par les insurgés taliban, a-t-on appris lundi auprès des autorités.
Son convoi a été visé dimanche alors qu’il revenait d’une inspection sur la ligne de front dans la province de Faryab, dans le nord.
« Le général Dostom rentrait d’une visite d’inspection des combats quand son convoi est tombé dans une embuscade. Il y a eu des victimes de part et d’autre, mais le général Dostom n’a pas été touché », a déclaré son porte-parole, Bashir Ahmad Tayanj.
Le général Dostom circulait à bord d’un véhicule blindé avec une escorte lourdement armée. Selon un autre responsable afghan, plusieurs dizaines de taliban ont participé à l’embuscade. Cinq membres de l’escorte de Dostom et plusieurs insurgés ont été tués dans les tirs qui ont suivi.
Les forces afghanes ont lancé ce week-end des opérations dans la province de Faryab, à la frontière avec le Turkménistan, pour enrayer la progression des talibans.
Chef de guerre issu la communauté ouzbek lors de la résistance contre l’occupation soviétique, dans les années 1980, le général Dostom est accusé de crimes de guerre par des associations de défense des droits de l’homme.
Il s’est rallié à l’exécutif après l’élection à la présidence afghane en 2014 d’Ashraf Ghani, issu de la communauté pachtoune, le principal groupe ethnique du pays. Il est l’un des deux vice-présidents d’un exécutif qui compte en outre un chef de l’exécutif, Abdullah Abdullah, issu de la communauté tadjike.
Les autorités afghanes ont par ailleurs signé le mois dernier un accord de paix avec un autre mouvement issu des années 1980, le Hezb-e-Islami de Gulbuddin Hekmatyar, ex-allié pachtoune des talibans et d’Al Qaïda qui a été de tous les conflits depuis près de 40 ans.
