Gestion hydrique : le Maroc se lance dans une dynamique de coopération
Le Maroc et l’Espagne veulent coopérer dans le domaine du dessalement de l’eau de mer et du traitement des eaux usées. Dans la même dynamique, Israël est disposé à partager ses connaissances et ses technologies de pointe dans le domaine de l’agriculture et de la gestion de l’eau avec le Maroc. Cette nouvelle approche permettra au royaume de renforcer sa coopération dans la gestion hydrique, dans un contexte où le liquide précieux devient un enjeu capital pour les dynamiques économiques et sociétales.
Le ministre de l’Équipement et Eau, Nizar Baraka s’est entretenu mercredi lors de la COP27 à Charm el-Cheikh, en Égypte, avec la ministre espagnole de l’Énergie Teresa Ribera Rodríguez au sujet d’une action conjointe dans la lutte contre le changement climatique et la pénurie d’eau.
Les deux ministres ont pour objectif d’échanger leurs expériences et de travailler à l’élaboration d’un plan par étapes pour permettre aux deux pays de s’adapter aux défis posés par le changement climatique.
L’Espagne est avancée dans le dessalement. Le pays du sud de l’Europe compte 765 unités installées qui produisent plus de 5 millions de mètres cubes d’eau chaque jour. Il s’agit de 360 installations de dessalement d’eau de mer et de 405 stations d’eau saumâtre.
Outre le dessalement de l’eau et le traitement des eaux usées, les deux pays souhaitent mener des recherches scientifiques communes, en mettant l’accent sur la gestion de l’eau et le rationnement des ressources en eau.
Selon Nizar Baraka, la question sera ajoutée à la feuille de route des relations bilatérales entre les deux pays.
Israël disposé à partager son expertise dans la gestion de l’eau
Israël est disposé à partager ses connaissances et ses technologies de pointe dans le domaine de l’agriculture et de la gestion de l’eau avec les pays de la région MENA, y compris le Maroc, a rapporté Hassan Kaabiyeh, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.
On dit qu’Israël possède une technologie de pointe dans les domaines de l’agriculture, des transports, des infrastructures et du dessalement de l’eau. Au lendemain du sommet sur le climat COP27 en Égypte, le responsable israélien a appelé les pays de la région à travailler ensemble dans l’intérêt du climat.
Faire face aux impacts du changement climatique nécessitera un « effort collectif coordonné et participatif » impliquant toutes les parties. Kaabiyeh a averti que les conflits pourraient devenir plus compliqués si des problèmes tels que la pénurie d’eau ne sont pas résolus en temps opportun.
Il a appelé les pays voisins à « bénéficier de l’expérience israélienne » dans la rationalisation de l’utilisation de l’eau à des fins d’irrigation, de boisson et de consommation domestique, ainsi que dans la réutilisation des eaux usées.
