Gestion migratoire: Le plein respect des droits fondamentaux est une valeur partagée par le Maroc et l’UE
Le plein respect des droits fondamentaux dans le cadre de la gestion migratoire et des frontières, de la police et des procédures judiciaires est une valeur partagée par le Maroc et l’Union européenne, a affirmé une porte-parole de la Commission européenne.
« Le Maroc est un partenaire stratégique et engagé de l’Union européenne, avec lequel l’UE coopère sur les questions migratoires depuis plusieurs années. Sa stratégie nationale en matière d’immigration et d’asile (SNIA) est l’un des systèmes de gestion des migrations les plus développés aujourd’hui, tant sur le plan législatif qu’institutionnel, et a permis la légalisation du statut administratif de milliers de migrants et leur intégration dans la société marocaine’’, a-t-elle souligné dans une déclaration à la MAP.
La porte-parole a fait observer que les efforts concrets déployés par le Maroc ont permis, au cours du premier semestre de cette année, de prévenir des milliers de départs irréguliers, dont beaucoup ont été sauvés en mer, ajoutant que le Maroc a également démantelé un grand nombre de réseaux criminels de trafiquants.
Mettant en avant la place qu’occupe le Maroc dans les initiatives en cours de discussion et futures de la Commission, aussi bien en matière de migration légale que de lutte contre l’immigration illégale, la porte-parole a souligné que la Commission ‘’continuera de suivre de près les efforts déployés par le Maroc pour gérer ses frontières, sauver des personnes et lutter contre le trafic de migrants’’.
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« Notre coopération met principalement l’accent sur la promotion des droits et la protection des migrants et des réfugiés vulnérables, sur le soutien institutionnel à la gestion des migrations, sur la création de perspectives économiques et sur le soutien aux programmes de mobilité légale en tant qu’alternatives à la migration irrégulière’’, a-t-elle détaillé.
Et d’ajouter que le nouveau pacte sur la migration et l’asile met fortement l’accent sur la migration de travail, rappelant que le Maroc a été identifié comme l’un des pays prioritaires – avec l’Égypte et la Tunisie – pour lancer un partenariat des talents, dans le cadre d’une coopération plus large sur tous les aspects de la migration.
La porte-parole est revenue sur le lancement, le 08 juillet à Rabat, d’un partenariat rénové entre le Maroc et l’UE en matière de migration et de lutte contre les réseaux de trafic de personnes, à l’occasion d’une rencontre entre le ministre de l’intérieur, Abdelouafi Laftit, la Commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Ylva Johansson, et le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska. Un partenariat apposé quelques jours après le dernier assaut violent, planifié et prémédité de migrants à Nador pour forcer le passage vers Melilia, lequel était venu rappeler l’émergence de nouveaux modes opératoires extrêmement violents adoptés par les réseaux criminels de passeurs et la complexité du phénomène de la migration illégale.
« Le nouveau partenariat opérationnel de lutte contre le trafic de migrants entre la Commission et le Maroc pour lutter contre la traite des êtres humains portera notamment sur le soutien à la gestion des frontières, le renforcement de la coopération policière (y compris des enquêtes conjointes), la sensibilisation aux dangers de la migration irrégulière et le renforcement de la coopération avec les agences de l’Union européenne chargées des affaires intérieures’’, a indiqué la porte-parole.
Le partenariat opérationnel recherchera également, a-t-elle relevé, des synergies avec le dialogue euro-africain sur les migrations et le développement (processus de Rabat), coprésidé par le Maroc, et avec la communauté de renseignement Afrique-Frontex (Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes), afin de renforcer le partage d’informations entre les agences et entre les régions, et d’améliorer les capacités opérationnelles d’analyse des risques.
Avec MAP