Gouvernance économique : “progrès notables” au Maroc
Le Maroc a fait des « progrès notables » depuis 2011 en matière de gouvernance économique, a indiqué l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un rapport qui met en lumière les réformes initiées dans les divers domaines dans un contexte mondial difficile.
« L’adoption d’une Constitution en 2011 consacrant les principes de bonne gouvernance a été suivie de la mise en place d’un nouveau cadre légal et institutionnel », souligne ce document sur la gouvernance économique au Maroc, présenté lors d’une réunion de haut niveau des parties prenantes au Partenariat de Deauville à Rome.
Des stratégies sectorielles ont été mises en place avec des résultats encourageants et des réformes majeures ont été initiées, a-t-il précisé, citant la réforme de la compensation, le système des retraites, le lancement du processus de la régionalisation avancée et la poursuite de la réforme fiscale. S’y ajoutent l’adoption d’une loi organique des finances comme pilier d’un système de gestion des finances publiques plus efficace et transparent, et d’autres réformes qui ont déjà eu un impact remarquable sur l’amélioration du classement du Maroc dans les indicateurs « Doing business » de la Banque mondiale.
En dépit d’une conjoncture régionale et internationale défavorable, le pays a pu accumuler d’importantes réalisations lui permettant de réduire l’écart avec ses voisins européens, a expliqué l’OCDE, relevant que grâce au lancement de grands chantiers, le Royaume a accéléré la cadence de la croissance après deux décennies de taux relativement faible (4,4 pc dans les années 2.000 et 3,2 pc dans les années 1990), renforcé la résilience de son économie et rétabli ses équilibres macoéconomiques.
S’agissant des défis qu’affronte le Maroc, l’OCDE évoque la structuration de l’économie en vue d’augmenter les taux de croissance, avec un accent particulier sur la problématique de l’emploi des jeunes et des femmes ainsi que la promotion d’investissements efficients. En outre, il est essentiel d’améliorer la qualité des systèmes éducatif et de formation de sorte à renforcer les capacités du capital humain et d’adopter des politiques visant la modernisation du tissu productif, en ciblant les très petites entreprises et les PME.
D’après les conclusions de l’étude, les acquis économiques au cours des dernières années ont eu un impact bénéfique sur les conditions de vie de la population et en matière de lutte contre la pauvreté, tout en insistant sur la création davantage de postes d’emploi et de renforcer l’accès des habitants des zones marginalisées au marché du travail.
Le Partenariat de Deauville est une initiative multipartite qui a été lancée en mai 2011 dans la ville française du même nom en vue de mener une série d’actions visant à améliorer la bonne gouvernance, notamment dans les pays en transition.
Les débats de cette réunion tenue dans la capitale italienne ont porté sur les perspectives du partenariat de Deauville, la mise en œuvre d’une charte de la gouvernance économique et du développement du capital humain.