Guterres au Conseil de sécurité: Le moment est venu de libérer la « puissance de paix » de l’Afrique
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a souligné, jeudi devant le Conseil de sécurité, que le moment est venu de libérer la « puissance de paix » de l’Afrique.
« Nous devons renforcer le leadership de l’Afrique en faveur de la paix, sur le continent lui-même et sur la scène internationale« , a indiqué Guterres lors d’un débat ouvert organisé au Conseil sous le thème « Renforcer le rôle de l’État africain dans la réponse aux défis mondiaux en matière de sécurité et de développement« .
Il a, dans ce cadre, relevé que les Nations Unies se tiennent aux côtés de leurs partenaires africains pour contribuer à garantir la sécurité et la stabilité, tout en se félicitant de l’étroite collaboration avec l’Union africaine pour renforcer les fondements de sociétés stables et pacifiques.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec l’Union africaine, la CEDEAO et d’autres organisations pour éliminer le fléau du terrorisme« , notamment en appuyant la prévention, l’assistance juridique, les enquêtes, les poursuites, la réinsertion et la réadaptation, a dit le haut responsable onusien.
Le SG de l’ONU a, par la même, fait part de son « plein soutien » à la création de l’Agence humanitaire africaine afin d’aider les personnes en proie à des situations d’urgence complexes.
Dans la même veine, Guterres a insisté sur la nécessité d’intégrer la participation et le leadership de l’Afrique dans toute l’architecture de paix et de sécurité mondiale.
« Aujourd’hui, les pays africains continuent de se voir refuser un siège permanent à la table des négociations, y compris au sein-même de ce Conseil« , a-t-il estimé, notant que l’Afrique mérite d’avoir voix au chapitre dans l’architecture de paix et de sécurité mondiale.
Pour lui, la voix de l’Afrique ne peut se faire entendre que si les pays africains ont la possibilité de participer aux structures de gouvernance mondiale sur un pied d’égalité.
« Cela implique de remédier à l’absence de représentation permanente de l’Afrique au sein de ce Conseil et de réformer l’architecture financière mondiale, en particulier la gestion de la dette, afin que les pays africains bénéficient du soutien dont ils ont besoin pour gravir les échelons du développement« , a insisté le chef de l’ONU.
Et de conclure que le Sommet du futur prévu en septembre prochain à New York sera l’occasion de faire avancer tous ces enjeux.
Avec MAP