Hassan Iquioussen n’a pas été arrêté à son arrivée au Maroc
L’imam franco-marocain Hassan Iquioussen, diabolisé par la France, qui a ensuite été expulsé de Belgique vers le Maroc hier, n’a pas été arrêté à son arrivée au Maroc, comme le présageaient beaucoup de médias français.
Hassan Iquioussen a été arrêté, fin septembre, à Mons, à la suite d’un mandat d’arrêt européen délivré à la demande de la France, où l’imam était actif.
Le prédicateur avait quitté sa résidence en France car son titre de séjour n’avait pas été renouvelé et son expulsion avait été confirmée par le Conseil d’État français.
L’imam a été libéré parce qu’il n’a commis aucune infraction pénale, rapporte un porte-parole du gouvernement à l’agence de presse EFE.
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a signé l’an dernier un arrêté d’expulsion suite à des propos de l’imam jugés contraires aux « valeurs de la République ». Mais l’imam avait déjà changé de pays et est parti en Belgique.
La France a alors demandé à la Belgique son extradition, mais celle-ci a refusé, faute de preuves. L’avocat de l’imam a également fait valoir que son client ne bénéficierait pas d’un procès équitable en France. Fin octobre, Iquioussen a été libéré par les autorités belges et placé sous surveillance électronique. Fin novembre, il a de nouveau été arrêté en attendant son expulsion.
L’affaire a provoqué de nombreuses divisions en France. Les détracteurs du sentiment anti-islam de la France soutiennent que l’imam n’a enfreint aucune loi et que les autorités limitent son droit à la liberté d’expression en le punissant pour des déclarations qui ne violent en aucune façon la loi.