Hong Kong transfère en catimini le contrôle d’une portion de territoire à la Chine
Hong Kong a cédé aux autorités chinoises, lors d’une cérémonie secrète dans la nuit de lundi à mardi, le contrôle d’une portion d’une nouvelle gare en plein centre de la ville.
Une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse reliera dans les prochaines semaines Hong Kong et le reste de la Chine et placera Shenzhen, dans le sud de la Chine, à un quart d’heure et Canton à moins de 50 minutes.
En préparation de l’ouverture officielle de cette gare le 23 septembre, le contrôle de cette zone spéciale a été transmis à minuit aux autorités chinoises.
La cérémonie n’a été annoncée par l’exécutif hongkongais qu’une fois achevée et aucun organisme médiatique n’y a été invité. La chef du gouvernement hongkongais, Carrie Lam, a affirmé mardi devant les journalistes qu’il n’y avait rien de sournois, en expliquant que la cérémonie était un « processus de transfert de niveau opérationnel« .
L’exécutif hongkongais a publié juste après minuit un communiqué confirmant que son secrétaire aux Transports et un haut responsable de la province chinoise du Guangdong (Sud) avaient participé à la cérémonie « marquant la mise en service de la zone portuaire de Chine continentale » de la gare.
La loi fondamentale de Hong Kong stipule que les lois chinoises ne s’appliquent pas au territoire, hormis certains domaines bien précis comme celui de la défense.
Et il avait fallu que le Conseil législatif (Legco, le « Parlement » de Hong Kong) adopte en juin une loi spéciale pour permettre -pour la première fois depuis 1997- que la législation chinoise s’applique à ce bout de gare.
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