Hydrocarbures: Les professionnels appellent au contrôle de la qualité du carburant
La hausse vertigineuse des prix des hydrocarbures au Maroc continue d’asséner un coup dur aux automobilistes. Cependant, ces derniers semblent pâtir également de la qualité des carburants distribués.
Le carburant vendu au Maroc est-il de bonne qualité ? Une question qui soulève une « vive » polémique alimentée par les plaintes des internautes dénonçant la commercialisation « d’un gazoil de mauvaise qualité ».
Depuis quelques jours, plusieurs automobilistes ont exprimé leur ras-le-bol, à travers les réseaux sociaux, en raison des pannes causés à leurs véhicules. Les internautes affirment, à cet égard, s’être retrouvés avec des dégâts mécaniques colossaux après leur approvisionnement en carburant dans certaines stations-service, notamment à Casablanca, renvoyant ainsi les pannes à la « qualité » du gazoil utilisé.
Les contrôles techniques réalisés sur ces véhicules sont venus appuyés leurs propos. En effet, ces derniers établissent des liens entre la qualité du carburant fourni et les dégâts matériels causés.
Soulignant que les factures de réparation brandies par les protestataires varient entre 5 000 et 60 000 Dhs. Des montants énormes qui ont poussé les automobilistes victimes à exiger un dédommagement auprès des compagnies de production et de fournitures d’énergies.
La situation a ainsi interpelé la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants des stations-service au Maroc (FGNPS), qui a appelé les autorités responsables, notamment le ministère de la Transition énergétique à mobiliser leur forces afin d’éliminer ces pratiques. Dénonçant, par la même occasion, l’existence de distributeurs et de courtiers contournant le système de traçabilité à travers de grandes quantités de carburants en dehors de la chaîne de distribution. Des sustances qui seront destinées, d’après l’association, en grande partie aux gros consommateurs à moindre prix, pour être revendues , par la suite, aux petits consommateurs sans facture.
L’association a, par ailleurs, mis l’accent sur les vides juridiques dans la loi relative à l’importation des hydrocarbures, la prise en charge du raffinage, le conditionnement, la conservation et la distribution. Des défaillances susceptibles de contribuer davantage à la propagation de la fraude et de la corruption.
Pour rappel, la députée parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), Najoua Kouskou, a, de son côté, interpellé le ministère de la Transition énergétique, sur le contrôle de la qualité des carburants que les citoyens payent au prix fort.
A cet effet, l’élimination des « pratiques déloyales » et la sécurisation de la bonne qualité des hydrocarbures requièrent l’engagement et la mobilisation des acteurs du secteur et l’application stricte de la loi contre toute personne altérant leur qualité.