IA : Problématique de l’investissement dans les startups
Dans le cadre de la stratégie « Maroc Digital 2030 », l’investissement constitue un levier essentiel pour le développement de l’intelligence artificielle dans le royaume. Ce levier s’accompagne de deux autres : le capital humain, qui est une composante cruciale à travers la formation des cadres et fonctionnaires, et l’aspect réglementaire, qui nécessite une simplification des procédures.
L’objectif est d’adhérer à cette stratégie et d’examiner comment elle peut se matérialiser avec l’engagement de toutes les parties prenantes. Actuellement, une stratégie est sur le point d’être déployée, articulée autour de deux axes principaux : le premier concerne la digitalisation des services publics et le second vise le développement d’une économie numérique. Cette dernière passe par la promotion de startups dans le secteur digital et l’encouragement de solutions marocaines.
La mise en œuvre d’un cloud souverain et le déploiement du très haut débit, tant en milieu urbain que dans les zones reculées, sont également prévus. Le Maroc accuse un certain retard en matière de vision et de stratégie numériques. Il serait bénéfique de revenir à une phase où le royaume dispose d’une stratégie digitale claire. Le numérique n’est pas seulement un secteur parmi d’autres ; il est surtout un levier et un accélérateur pour l’ensemble de l’économie, comme le souligne le nouveau modèle de développement. Ainsi, les investisseurs et les citoyens bénéficient d’un accès facilité aux services publics, ce qui stimule les investissements et le développement de nombreux secteurs tels que la santé et l’agriculture.
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L’intelligence artificielle possède une vertu égalitaire, car elle favorise le développement de l’égalité des chances grâce à un accès démocratisé aux technologies. Les experts soulignent qu’il est essentiel que l’IA soit intégrée au Maroc dans le cadre de cette stratégie et avec un engagement maximal.
Concernant les acteurs économiques, on observe une utilisation limitée de l’intelligence artificielle sur le marché national. Les secteurs qui l’emploient le plus sont principalement ceux de la finance, comme les banques et les télécommunications. Le Maroc est encore loin d’une utilisation généralisée de l’IA pour améliorer la performance et la productivité des collaborateurs au sein des entreprises.
Un travail considérable doit être mené sur deux fronts : le premier concerne les données, qui sont le carburant de l’IA. Le royaume devrait adopter une stratégie de « datafication » au niveau gouvernemental et économique, selon les experts. Il est nécessaire de disposer et d’échanger plus de données pour les valoriser et les utiliser comme solutions. Par exemple, dans le domaine agricole, un grand volume de données est requis pour développer un système capable de détecter les maladies des plantes ou de proposer des remèdes basés sur l’IA. Le second front est l’investissement dans les startups.
L’investissement est un levier crucial pour l’intelligence artificielle ; il est donc impératif pour le Maroc de disposer de fonds publics ou privés à investir dans les startups innovantes. Bien que le royaume possède des compétences, les solutions sont souvent développées pour des entreprises basées à l’étranger, notamment aux États-Unis.
Trois leviers importants doivent être pris en compte : le premier est celui des ressources humaines, essentielles à l’IA. Le deuxième est l’aspect réglementaire, car pour développer une économie numérique, il est crucial de simplifier les procédures réglementaires, permettant ainsi aux startups d’opérer aisément dans des secteurs réglementés tels que la finance ou la santé. Le troisième levier est l’investissement, qui doit permettre aux PME de lever suffisamment de fonds pour développer des solutions compétitives à l’échelle internationale.