Il est temps d’augmenter le nombre d’urgentistes au Maroc (Dr. Ibrahimi)
La médecine d’urgence au Maroc est confrontée à plusieurs défis, spécialement « le déficit remarquable » des praticiens, a relevé, samedi à Rabat, le directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, le Dr. Azeddine Ibrahimi.
« Actuellement, on se retrouve seulement avec une vingtaine de médecins urgentistes au Maroc », a-t-il déploré, insistant qu' »il est temps d’augmenter le nombre de patriciens dans cette discipline ».
S’exprimant dans le cadre des travaux du 5ème Congrès international de la Société marocaine de médecine d’urgence (SMMU), le Dr. Ibrahimi a fait savoir qu’au regard de la volonté royale d’élargir la couverture sociale et médicale à des millions de citoyens, « une médecine d’urgence performante s’avère plus que jamais une priorité absolue ».
Mettant l’accent sur l’apport de la médecine militaires à la promotion de cette spécialité dans le Royaume, il a assuré que « c’est grâce au militantisme et à l’engagement des professeurs et agrégés militaires que cette discipline a survécu », formant le vœu de pouvoir recruter dans le futur proche les premiers enseignants/chercheurs en médecine d’urgence civile.
Dans une déclaration à la MAP en marge du Congrès, le Dr. Ibrahimi a fait observer que durant la pandémie, beaucoup de choses ont été démontrées, notamment le fait indiscutable que « sans une médecine d’urgence qui répond durant les crises, on ne pourra pas s’en sortir ».
« C’est un plaidoyer pour sauver des vies marocaines et on a besoin de nos urgentistes et de nos réanimateurs » a-t-il dit, réitérant son appel à promouvoir cette spécialité et de revaloriser la formation dans ce domaine, surtout que le 21ème siècle est caractérisé par les crises sanitaires qui vont se succéder.
Par ailleurs, le directeur du laboratoire de biotechnologie a rappelé que la SMMU, grâce à son livre blanc publié suite à la tenue de son Conseil académique le 15 juin 2020, a plaidé en faveur de l’amélioration de l’exercice de la médecine d’urgence au Maroc et des conditions de travail des opérateurs des urgences.
Le Congrès va formuler un ensemble de recommandations, dans l’espoir de voir l’accomplissement d’avancées tangibles dans l’amélioration de la situation de la médecine d’urgence au Maroc dans les années à venir, a-t-il dit.
Avec MAP