Il y a 64 ans, le lancement des opérations de l’Armée de libération dans le Sud
Le peuple marocain commémore, du 20 au 23 novembre, le 64ème anniversaire du lancement des opérations de l’Armée de libération dans le Sud, une véritable épopée gravée en lettres d’or dans les annales de la lutte nationale pour le parachèvement de l’Indépendance et de l’intégrité territoriale du Royaume.
Dans son combat pour recouvrer son indépendance, le Maroc a été le théâtre d’épopées héroïques destinées à faire échec aux plans du colonisateur qui n’a épargné aucun effort pour faire main basse sur le territoire national durant près d’un demi-siècle, en divisant le pays en zones réparties entre le protectorat français, dans le centre du Maroc, et le protectorat espagnol dans le nord et le sud, alors que Tanger était faite zone internationale.
Certes, cela rendait ardue la tâche de libérer l’ensemble du territoire national de l’occupation étrangère, mais ce défi a pu être relevé grâce aux énormes sacrifices consentis par le Trône et le peuple marocain dans le cadre de la lutte nationale pour la liberté, l’indépendance, l’unité et la souveraineté nationale.
C’est en effet à partir de l’année 1956 qu’avaient commencé les opérations de l’Armée de libération du Sud lorsque les fils des tribus du Sahara et leurs frères venus des autres régions libérées du Royaume ont mené plusieurs batailles héroïques à Sakia El Hamra et Oued Eddahab.
Les héros de l’Armée de libération ont étendu leurs opérations sur l’ensemble des zones occupées dans les provinces du Sud, accumulant des victoires aussi héroïques qu’impressionnantes, face auxquelles les forces militaires espagnoles n’avaient d’autres choix que de s’allier avec leurs homologues françaises dans le cadre de l’opération dite « Écouvillon ». Parmi ces batailles figurent celles de Dcheira, Blaya, Mssid, Oum El Achar, Rghioua, Wacht, Souihat et Merguala. Plus au nord, les tribus Aït Baâmrane ont attaqué le 23 novembre 1957 avec bravoure 16 centres espagnols, leur infligeant d’importantes pertes matérielles et humaines et les contraignant à battre en retraite vers la ville de Sidi Ifni.
Parallèlement, le Maroc menait un combat politique pour parachever son unité nationale et déployait une action diplomatique intense au niveau des instances internationales.
Feu SM Mohammed V n’avait cessé de réclamer le droit du Royaume à libérer son Sahara, notamment dans Son célèbre discours prononcé le 25 février 1958 à M’hamid El-Ghizlane qui a été décisif quant à la détermination du Maroc à aller de l’avant dans le recouvrement de ses terres spoliées au Sahara.
« Le discours historique de M’hamid El-Ghizlane est lourd de sens, en ce qu’il marque une étape saillante dans le processus de parachèvement de l’intégrité territoriale de notre pays, et qu’il souligne une seule vérité que nul ne peut contester : la marocanité du Sahara et l’attachement du peuple marocain à sa terre », a souligné SM le Roi Mohammed VI dans le discours adressé à la Nation à l’occasion du 42e anniversaire de la Marche verte.
Ces efforts inlassables ont été couronnés, d’abord, par le retour de Tarfaya dans le giron de la nation en 1958 et de Sidi Ifni le 30 juin 1969, puis par l’organisation, le 6 novembre 1975, de la glorieuse Marche verte qui a donné une démonstration magistrale au monde entier de la profondeur des aspirations unitaires du peuple marocain et de sa mobilisation derrière Feu SM Hassan II, pour parachever l’unité territoriale du Royaume. La récupération d’Oued Eddahab, le 14 août 1979, témoigne, à son tour, de l’ancrage indéfectible des tribus sahraouies dans le socle fondateur de l’identité et de l’unité nationales.
Aujourd’hui, le Royaume, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, reste ferme dans la défense de ses droits et la consolidation de ses acquis nationaux, prouvant, à travers le consensus national autour de cette question, son attachement sans faille à la préservation de son unité territoriale.
En effet, le Maroc demeure vigilant et ferme vis-à-vis de toutes les tentatives visant à porter atteinte à sa souveraineté nationale, comme en témoigne sa récente décision d’agir à El Guergarat pour mettre fin aux agissements inacceptables et illégitimes des milices séparatistes dans cette zone.
Cette opération non offensive des Forces Armées Royales (FAR) a été menée dans le respect des attributions du Maroc, en vertu de ses devoirs et en parfaite conformité avec la légalité internationale, en vue de restaurer la libre circulation des personnes et des biens à travers ce passage reliant le Maroc à la Mauritanie.
Le Royaume, qui reste fidèle aux valeurs de paix et de dialogue, réitère ainsi au monde entier, par le biais de ses positions et décisions sages et clairvoyantes, sa détermination à défendre la marocanité du Sahara et sa volonté sincère de renforcer les liens de fraternité et de coopération avec l’ensemble des pays de la région et du continent africain.
( Avec MAP )