Imane Mansourine : « L’Alliance atlantique favorisera une Afrique interconnectée »

Imane Mansourine, Directrice du développement et de la production à l’ONHYM, a souligné que le gazoduc africain Nigeria-Maroc constituera un puissant levier économique et politique pour l’interconnexion entre 13 pays africains longeant la façade atlantique et 3 pays africains enclavés dans le Sahel.

Ce gazoduc atlantique africain aura un impact sur 400 millions de personnes en termes d’accélération de l’électrification, de développement de l’agriculture, des infrastructures et du secteur minier. Le gazoduc mesurera 7000 kilomètres de long, avec une capacité de 30 milliards de mètres cubes par an, et nécessitera un investissement de 25 milliards de dollars pour les coûts de construction.

Mme Mansourine met en avant l’engagement découlant d’une vision stratégique initiée par les chefs d’État des deux nations, visant à connecter tous les pays de la façade atlantique et trois pays africains enclavés. Ce projet revêt une importance majeure.

En 2023, un accord de coopération a été signé entre les 13 pays hôtes et les pays membres de la CEDEAO. La signature finale est prévue pour la fin de l’année 2024, avec l’approbation de tous les pays hôtes, marquant ainsi l’intérêt et le soutien politique pour ce grand projet africain atlantique.

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Le gazoduc Maroc-Nigeria, ou gazoduc africain atlantique, est perçu comme un catalyseur de développement et d’intégration régionale. Ce projet a été lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2016, en collaboration avec l’ancien chef d’État nigérian Boukhari, lors d’une visite d’État du souverain au Nigeria.

De plus, Mme Mansourine indique que ce projet a des implications majeures. Le Royaume et l’Afrique, riches en minerais essentiels, font face à des défis en termes de croissance économique, de climat, de sécurité alimentaire et d’urbanisation croissante. Cette infrastructure, le gazoduc africain atlantique, permettra de fournir de l’énergie propre à plusieurs pays africains. Malgré ses richesses, l’Afrique reste sous-électrifiée. Plus de 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité.

L’Afrique possède un grand potentiel inexploité. Cette infrastructure contribuera à acheminer le gaz naturel, s’inscrivant dans la continuité des étapes qui ont permis de concrétiser ce projet. C’est une avancée significative impliquant une action collective de ces pays. Actuellement, le Royaume finalise le projet intergouvernemental, un accord qui établira un cadre juridique et marquera l’intérêt pour un grand projet africain atlantique.

Il n’est pas possible d’exploiter les hydrocarbures sans les infrastructures adéquates. Ce gazoduc favorisera les relations politiques entre les différents pays africains desservis par le gazoduc. Cette infrastructure stimulera l’économie africaine et soulignera l’intérêt et le soutien politique dont bénéficie ce grand projet atlantique.

L’ONHYM, consciente que l’Afrique regorge de ressources humaines et naturelles, prévoit 100 milliards de dollars d’investissements en électricité d’ici 2030 et 254 milliards de dollars pour les infrastructures gazières. Un besoin considérable en ressources énergétiques est estimé à 1000 milliards de dollars pour l’énergie d’ici 2035. Ces études ont permis de déterminer la capacité des projets d’envergure, avec un long pipeline capable de traverser les zones onshore et offshore.

La directrice du développement et de la production conclut en illustrant les objectifs du projet, notamment l’autosuffisance énergétique du continent africain et la stimulation de la croissance économique. Il s’agit d’éviter le torchage du gaz, une pratique nuisible à l’environnement. Le marché européen sera également desservi, promouvant ainsi la souveraineté énergétique de la région.

Le gazoduc Maroc-Nigeria a une portée internationale et permettra de diversifier les sources d’approvisionnement de l’Europe, surtout avec la réduction des importations de gaz russe depuis la guerre. Ce projet est soutenu par les deux chefs d’État, mais il profitera à toute la région. Parmi les chiffres clés, le gazoduc mesurera 7000 kilomètres de long, avec une capacité de 30 milliards de mètres cubes par an, et nécessitera un investissement de 25 milliards de dollars pour les coûts de construction. Le gazoduc touchera 400 millions de personnes, en termes d’accélération de l’électrification, de développement de l’agriculture, des infrastructures et du secteur minier. Les pays connectés comprennent 13 pays bordant la façade atlantique ainsi que 3 pays enclavés du Sahel. Les réserves de gaz naturel prouvées connectées sont estimées à 8800 milliards de mètres cubes (BCM).

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