Immigration : 36.000 enfants en difficulté en Libye
Après le tollé médiatique provoqué par la divulgation des vidéos montrant les traitements inhumains infligés aux migrants bloqués en Libye, et des rapatriements effectués par certains pays africains, la situation reste toujours aussi précaire pour de nombreuses personnes en attente de leur évacuation, parmi lesquelles, plus de 36.000 enfants.
36.000 enfants migrants dont 14.000 non accompagnés se trouvent, en ce moment en Lybie, selon les chiffres alarmants publiés, lundi 18 décembre dernier par l’Unicef et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Sur un total de 400.000 migrants bloqués en Libye, 9 % sont des enfants, venus principalement d’Afrique Subsaharienne, et se trouvent en réelles difficultés nécessitant un besoin urgent d’assistance.Depuis le début de l’année 2017, près de 15.000 enfants non accompagnés ont réussi à atteindre l’Italie en traversant la Méditerranée, depuis la Libye mais 400 autres ont péri dans les eaux.
D’autres ont été victimes d’abus, d’exploitation et de détention. Face à ce drame, un plan d’action a été mis en place par l’Unicef et l’OIM pour renforcer l’assistance aux enfants migrants, principalement en matière de protection, d’éducation et de santé. Mais ces organisations restent confrontées à des difficultés sur le terrain. Pour 2018, l’Organisation Internationale pour les migrations espère rapatrier 30.000 migrants, dans le cadre d’un programme de retour volontaire, dont de nombreux enfants. En 2017, ce sont près de 15.000 migrants qu’elle a évacués de la Libye.
Au-delà de l’OIM, d’autres organisations internationales prévoient de mener des opérations d’évacuation des migrants en Libye. Le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) compte évacuer entre 5.000 et 10.000 réfugiés vulnérables en 2018, tel qu’annoncé par son représentant, Roberto Mignone, lors d’une interview à l’AFP. « En 2018, nous allons essayer d’envoyer entre 5.000 et 10.000 réfugiés les plus vulnérables vers des pays tiers. Nous ne pouvons pas fournir un chiffre exact parce que cela dépendra du nombre de réfugiés qui pourront être accueillis par des pays de l’Europe, Canada ou autres », a-t-il déclaré.